Le journaliste Tchanguiz Vatankhah a été libéré
Organisation :
Le rédacteur en chef de la station communautaire Radio Brakoss et président de l'Union des radios privées du Tchad (URPT), Tchanguiz Vatankhah, a été libéré le 19 mai 2006 dans l'après-midi, a annoncé ce dernier par téléphone à Reporters sans frontières depuis son domicile de N'Djamena.
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19.05.2006 - Le journaliste Tchanguiz Vatankhah a mis un terme à sa grève de la faim
Reporters sans frontières est soulagée d'apprendre que Tchanguiz Vatankhah, rédacteur en chef de la station communautaire Radio Brakoss et président de l'Union des radios privées du Tchad (URPT), a cessé sa grève de la faim le 17 mai 2006. Le journaliste, arrêté le 28 avril et actuellement détenu au commissariat central de N'Djamena, peut désormais recevoir des visites.
Contacté par Reporters sans frontières, Tchanguiz Vatankhah a affirmé que, le 16 mai, il avait reçu la visite du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des droits de l'homme, Abderaman Djasnabaille, du ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, Routouang Yoma Golom, qui avait ordonné son arrestation, et d'un chef de la police. Ceux-ci se sont entretenus avec lui sur les différends qui les opposent et ont promis qu'il serait libéré “dans les jours qui viennent”.
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17.05.2006 - Reporters sans frontières s'inquiète de l'état de santé d'un directeur de radio en grève de la faim, détenu depuis vingt jours
Reporters sans frontières lance un appel urgent à la libération de Tchanguiz Vatankhah, directeur de la station communautaire Radio Brakoss et président de l'Union des radios privées du Tchad (URPT). Son état de santé s'est nettement dégradé, selon le témoignage d'un militant des droits de l'homme qui a pu le rencontrer en détention.
Arrêté le 28 avril 2006 et détenu depuis au commissariat central de N'Djamena en dehors de toute procédure judiciaire, Tchanguiz Vatankhah observe une grève de la faim depuis début mai pour exiger de pouvoir rencontrer son avocat. Diabétique, il n'a accepté aucun traitement pour protester contre les conditions de sa détention.
Selon le président de l'association tchadienne Droits de l'homme sans frontières (DHSF), Deuzoumbé Daniel Passalet, qui a pu le voir brièvement le 16 mai dans l'après-midi, Tchanguiz Vatankhah s'est blessé au dos après avoir chuté sous la douche en raison de sa faiblesse physique. Un médecin a pu l'examiner, lui prescrire un traitement et une radiographie. « Nous sommes très inquiets. Il est en très mauvais état et ne peut pas marcher », a-t-il ajouté.
Pendant sa détention, Tchanguiz Vatankhah a également signé un document dans lequel il s'engage à ne plus s'immiscer dans les affaires politiques tchadiennes et à démissionner de sa fonction de président de l'URPT. Ce document précise également qu'il n'a pas été maltraité pendant son incarcération.
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11.05.2006 - Le directeur d'une radio entame une grève de la faim en détention pour avoir accès à son avocat
Tchanguiz Vatankhah, rédacteur en chef de la station communautaire Radio Brakoss et président de l'Union des radios privées du Tchad (URPT), a entamé une grève de la faim en détention début mai pour exiger d'avoir accès à son avocat, a appris Reporters sans frontières auprès du président d'une organisation locale de défense des droits de l'homme.
“Quoi qu'on lui reproche, maintenir un homme en détention en le privant de ses droits n'est pas acceptable. De plus, sa détention paraît de plus en plus absurde. La très mauvaise publicité que cette affaire fait au gouvernement tchadien est bien plus nuisible que les éventuelles prises de position de ce directeur de radio. Le ministre de la Sécurité et de l'immigration doit enfin entendre notre appel à la libération immédiate de Tchanguiz Vatankhah, qui en est réduit à mettre sa propre vie en danger pour réclamer le plus élémentaire de ses droits”, a déclaré Reporters sans frontières.
Tchanguiz Vatankhah, réfugié iranien vivant au Tchad depuis plusieurs dizaines d'années, a décidé de ne plus s'alimenter tant qu'il ne serait pas autorisé à rencontrer son avocat, a annoncé à Reporters sans frontières le président de l'organisation tchadienne Droits de l'homme sans frontières (DHSF), Deuzombé Daniel Passalet. “Quand on lui donne de l'eau, il n'en prend que quelques gouttes et ne fait que s'asperger avec le reste”, a affirmé le président de DHSF. Selon lui, le directeur des renseignements généraux aurait fait acheter des médicaments à Tchanguiz Vatankhah, qui souffre de diabète. Celui-ci n'aurait accepté de les prendre qu'en présence de son avocat.
Le rédacteur en chef de Radio Brakoss, basée à Moïssala (Sud), a été arrêté le 28 avril et transféré au commissariat central de N'Djamena. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, il a été arrêté sur ordre du ministre de la Sécurité publique et de l'immigration, Routouang Yoma Golom, après avoir signé un communiqué au nom de l'URPT demandant le report de l'élection présidentielle du 3 mai. D'après plusieurs sources locales, lors de sa précédente détention, fin 2005, Tchanguiz Vatankhah s'était engagé, dans une lettre au gouvernement, à ne pas s'immiscer dans les affaires politiques tchadiennes à l'avenir. Le gouvernement tchadien estime qu'une telle ingérence est contraire au droit des réfugiés. Contacté par Reporters sans frontières, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des droits de l'homme, Abderaman Djasnabaille, a affirmé qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour faire libérer Tchanguiz Vatankhah. Tout en regrettant que ce dernier ait violé l'engagement qu'il avait pris, le ministre a déclaré qu'il avait pris contact avec Routouang Yoma Golom pour “trouver une solution”.
En septembre 2005, Tchanguiz Vatankhah avait été arrêté après l'émission d'un avis d'expulsion. Le ministre de la Sécurité publique et de l'immigration avait à l'époque déclaré que sa radio avait “ravivé la rancœur entre les différentes communautés rurales en conflit".
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20.01.2016