Le journaliste Saúl Martínez Ortega retrouvé assassiné une semaine après sa disparition

Le corps du journaliste de la revue Interdiario et du quotidien Diario de Agua Prieta, Saúl Martínez Ortega, a été retrouvé le 23 avril 2007 par les forces de police de l'État de Chihuahua (Nord), à trois heures d'Agua Prieta, dans l'État de Sonora. Il avait été enlevé par un commando armé, dans la nuit du 16 avril 2007.

Reporters sans frontières est peinée par l'assassinat de Saúl Martínez Ortega, 36 ans, journaliste de la revue Interdiario et du quotidien Diario de Agua Prieta. Son corps a été retrouvé le 23 avril 2007 par les forces de police de l'État de Chihuahua (Nord), à trois heures de route d'Agua Prieta, dans l'État voisin de Sonora, où il avait été enlevé par un commando armé, dans la nuit du 16 avril dernier. Les expertises médico-légales tendent à confirmer que Saúl Martínez a été exécuté quelques heures après son enlèvement. Saúl Martínez Ortega enquêtait sur le rapt et l'assassinat, un mois avant le sien, d'une de ses sources d'information, un ancien policier municipal d'Agua Prieta, ce qui pourrait constituer le mobile de son exécution. Reporters sans frontières exprime toutes ses condoléances à la famille et aux collègues de Saúl Martínez Ortega. En ce début d'année 2007, le Mexique reste le pays le plus meurtrier du continent américain pour la presse avec deux assassinats et une disparition. --------------------------------- 17.04 - Un journaliste enlevé par un commando armé dans l'État de Sonora : deuxième disparition depuis le début de l'année Reporters sans frontières attend une réaction rapide des autorités, après la disparition de Saúl Martínez Ortega, 36 ans, du quotidien Diario de Agua Prieta, qui a été enlevé dans la nuit du 16 avril 2007 à Agua Prieta, dans l'État de Sonora (Nord-Ouest). C'est la deuxième fois qu'un journaliste disparaît dans des conditions suspectes au Mexique depuis le début de l'année, après Rodolfo Rincón Taracena, du quotidien Tabasco Hoy, dans l'État du même nom en janvier dernier. “La campagne antidrogue engagée par les autorités fédérales suscite de sévères représailles de la part des narcotrafiquants. Les journalistes sont plus que jamais exposés à ce climat de violence et nous pouvons craindre une nette dégradation de la situation de la liberté de la presse dans certaines États. La lutte contre la criminalité organisée doit se doubler de celle contre l'impunité dont bénéficient les auteurs d'attaques contre la presse. Il appartient donc aux autorités fédérales d'enquêter, y compris dans les rangs des administrations de chaque État”, a déclaré Reporters sans frontières. Saúl Martínez Ortega a été enlevé par un groupe d'individus, armés de gros calibres, dans la nuit du 16 avril à Agua Prieta, devant les locaux de la direction de la sécurité publique municipale. La presse locale rapporte que Saúl Martínez Ortega a d'abord tenté de fuir à bord de sa voiture quand il a été rattrapé par deux camionnettes. Plusieurs balles ont été retrouvées dans la voiture du journaliste. Saúl Martínez Ortega était en contact étroit avec Luis Ángel Borboa Canchola, un ancien policier municipal d'Agua Prieta, enlevé dans des conditions similaires le 13 mars dernier. Si le mobile de l'enlèvement du journaliste n'est pas établi, les enquêteurs n'excluent pas qu'il relève de la criminalité organisée. La disparition de Saúl Martínez Ortega intervient dix jours après l'assassinat, à Acapulco (Sud) d'Amado Ramírez, correspondant de la chaîne Televisa. Les deux affaires ont coïncidé avec de vastes opérations liées au narcotrafic. Le jour de l'enlèvement du journaliste de Sonora, les autorités fédérales ont procédé à l'arrestation de cent policiers soupçonnés de corruption et d'accointances avec le crime organisé. L'entourage du gouverneur de l'État de Sonora a été récemment mis en cause pour les mêmes raisons.
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Updated on 20.01.2016