Le journaliste Patrick Adjamonsi libéré
Organisation :
Patrick Adjamonsi, directeur de la publication du quotidien béninois l'Aurore, en prison depuis le 13 août, a été libéré le 19 août au matin sur ordre du procureur général de la cour d'appel de Cotonou.
Le journaliste avait été condamné en juin dernier à six mois de prison ferme pour diffamation.
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18.08.2004
Incarcération du directeur de publication de l'Aurore, condamné à six mois de prison ferme pour diffamation
Patrick Adjamonsi, directeur de publication du quotidien l'Aurore, a été interpellé le 13 août par la police béninoise puis placé en détention à la prison civile de Cotonou. Cette arrestation a été effectuée en application de la condamnation du journaliste, en juin dernier, à six mois de prison ferme pour diffamation.
Dans un courrier adressé au procureur de la République du Bénin,
Me Eunosine Madode, Reporters sans frontières a demandé la libération du journaliste. "Sans nous prononcer sur le fond de l'affaire et sur l'attitude du journaliste envers la justice, nous regrettons cette condamnation de Patrick Adjamonsi à une peine de prison ferme pour une affaire de diffamation", a déclaré l'organisation.
"Nous rappelons que, à maintes reprises, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d'expression a exprimé son opposition aux peines de prison pour les délits de presse en estimant qu'il s'agit d'une sanction disproportionnée au regard du préjudice subi par la victime. Il serait dommage que cette affaire vienne ternir la réputation du Bénin, reconnu pour son respect de la liberté de la presse", a-t-elle ajouté.
Patrick Adjamonsi a été condamné en juin dernier à six mois de prison ferme pour diffamation. Il était poursuivi par Mme Dame Amoussou, membre de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), pointée du doigt dans un article de l'Aurore fustigeant la mauvaise répartition de l'aide de l'Etat. Patrick Adjamonsi ayant refusé de publier son droit de réponse, elle avait décidé de l'assigner en justice.
Le journaliste n'a pas répondu aux convocations du juge et n'était donc pas présent au procès ni représenté par un avocat. Ne pouvant pas prouver sa bonne foi, il a été reconnu coupable des charges pesant contre lui.
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Updated on
20.01.2016