Le journaliste Mourad Bourja condamné a deux mois de prison avec sursis
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Reporters sans frontières est indignée par la condamnation, le 30 octobre 2007, du photographe et directeur de l'agence AIC Press Mourad Bourja à deux mois de prison avec sursis pour "atteinte au respect d'un agent public dans l'exercice de ses fonctions".
"Depuis le début de l'année, la presse marocaine est victime d'un acharnement judiciaire qui a mis fin à l'illusion d'une ouverture prônée par le pouvoir. La multiplication des procès contre la presse écrite montre l'incapacité de la classe dirigeante à tolérer la critique et à promouvoir la liberté d'expression. Le procès intenté à Mourad Bourja s'est révélé être un règlement de comptes contre un journaliste qui dérange", a déclaré l'organisation.
Le 30 octobre 2007, Mourad Bourja a été condamné, par le tribunal de première instance de Casablanca, à deux mois de prison avec sursis, à verser 2 500 dirhams (225 euros) d'amende et 2 000 dirhams (180 euros) au titre de "dommages et intérêts" pour le policier auteur de la plainte.
Mourad Bourja avait été interpellé et détenu pendant cinq heures, le 28 juin 2007, à la suite d'une altercation avec un policier, devant le consulat d'Espagne. Quelques jours plus tard , il a été formellement inculpé dans une affaire datant de juin 2005, date à laquelle il avait empêché la police de lui saisir des photos prises dans des camps de réfugiés sahraouis en Algérie.
Son procès a été reporté plusieurs fois en raison de l'absence du plaignant. Lors de l'audience du 23 octobre 2007, l'accusation a présenté un témoin qui s'est avéré n'avoir aucun rapport avec l'affaire. Ce manque de crédibilité n'a pas empêché le juge de prononcer la condamnation du journaliste. Mourad Bourja a décidé de faire appel.
Depuis le début de l'année 2007, plusieurs titres de presse ont été les cibles d'actions judiciaires, entraînant parfois des peines de prison pour les journalistes qui abordent des sujets jugés sensibles par le pouvoir.
Publié le
Updated on
20.01.2016