Le journaliste Mikhaïl Beketov enfin disculpé
Organisation :
Le 10 décembre 2010, le tribunal de Khimki a annulé le verdict qui avait condamné, un mois auparavant, le journaliste Mikhaïl Beketov pour “diffamation”. Reporters sans frontières se réjouit de cette décision qui innocente et réhabilite le directeur de rédaction du Khimkiskaïa Pravda (La Vérité de Khimki).
L’organisation rappelle que Mikhaïl Beketov avait été injustement reconnu coupable de diffamation et condamné à une amende de 5000 roubles (116 euros), alors qu’il avait lui même été victime d’une agression d’une violence inouïe, en 2008, dont les coupables n’ont toujours pas été retrouvés.
Les autorités russes devaient annoncer, jeudi 9 décembre 2010, selon le journal Vedomosti, la construction de l’autoroute traversant la forêt de Khimki, que le journaliste avait fermement dénoncé.
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Le journaliste Mikhaïl Beketov condamné pour diffamation
10.11.2010 Mardi 9 novembre 2010, la cour de Khimki a jugé le journaliste Mikhaïl Beketov coupable de diffamation à l’encontre du maire de la ville, Vladimir Strelchenko. Il a été condamné à une amende de 5000 roubles (116 euros). Les faits remontant au mois de mai 2007 étant prescrits, Mikhaïl Beketov n’aura pas à verser cette amende. Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités contre ce journaliste, affaibli, souffrant de séquelles irréversibles suite à une sauvage agression sur laquelle l’enquête n’a jamais abouti. -------------------------------------------------------------------------------------------- Le journaliste Mikhaïl Beketov, qui attend toujours que justice lui soit rendue, se retrouve devant les juges pour « diffamation »
3.11.2010 Mikhaïl Beketov, rédacteur en chef du journal local Khimkinskaïa Pravda, victime d’une tentative de meurtre en 2008, est traduit en justice suite à une plainte pour « diffamation » du maire de la ville de Khimki, Vladimir Strelchenko, datant d’août 2007. Or, ce dernier a, jusqu’à présent, refusé de se présenter à la Cour pour témoigner. Reporters sans frontières est indignée par le fait que la convalescence de Mikhaïl Beketov soit perturbée, alors même que l’enquête sur son agression a été récemment close, sans que justice ne lui soit rendue. L’organisation de défense de la liberté de la presse exige que Vladimir Strelchenko soit forcé de témoigner par mandat, comme le prévoit le Code pénal russe et que Mikhaïl Beketov soit autorisé à se faire soigner à l’étranger pendant la durée du procès, pour recevoir les soins appropriés à son état. Mikhaïl Beketov dénonçait régulièrement les abus et la corruption des autorités locales. Il s’était également engagé pour défendre la forêt de Khimki (en banlieue de Moscou) menacée par la construction d’une route entre Moscou et Saint-Pétersbourg. En mai 2007, sa voiture avait été brûlée par des inconnus. Soupçonnant l’implication des autorités locales dans cet acte criminel, il avait accusé le maire, Vladimir Strelchenko, de « terreur politique ». C’est à la suite de ces propos qu’une plainte pour « diffamation » avait été déposée contre le journaliste. En novembre 2008, Beketov subit une nouvelle agression d’une incroyable violence qui le plonge dans le coma et provoque l’amputation d’une jambe et de plusieurs doigts. Malgré son état de santé encore préoccupant, l’accusé s’est lui-même déplacé à l’audience du 21 octobre dernier. Chaque déplacement au tribunal nécessite une ambulance et la mobilisation de plusieurs médecins. En plus d’affaiblir son état de santé, cela lui coûte 6 000 roubles (soit environ 140 euros). Or, Beketov a besoin de soins adaptés à son état, dispensés dans une clinique européenne. Les sommes dépensées pour ses déplacements au tribunal manqueront au financement de ses soins et de son expatriation en Europe. De plus, il a interdiction de quitter le pays tant que le procès n’est pas clos. Ses proches attendent donc impatiemment la résolution du procès et sa réhabilitation. En refusant de témoigner à la Cour et en se faisant représenter par son adjoint, le plaignant, Vladimir Strelchenko, retarde cette échéance. Le procès ne peut se poursuivre et l’examen des faits est reporté au 9 novembre. Lire le dernier article consacré à Mikhaïl Beketov, paru dans Novaya Gazeta
Consulter le site du Fonds de soutien à Mikhaïl Beketov Photo de une : Fonds de soutien à Mikhaïl Beketov, fond-beketov.ru
Photo ci-dessus : Anna Artemeva
10.11.2010 Mardi 9 novembre 2010, la cour de Khimki a jugé le journaliste Mikhaïl Beketov coupable de diffamation à l’encontre du maire de la ville, Vladimir Strelchenko. Il a été condamné à une amende de 5000 roubles (116 euros). Les faits remontant au mois de mai 2007 étant prescrits, Mikhaïl Beketov n’aura pas à verser cette amende. Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités contre ce journaliste, affaibli, souffrant de séquelles irréversibles suite à une sauvage agression sur laquelle l’enquête n’a jamais abouti. -------------------------------------------------------------------------------------------- Le journaliste Mikhaïl Beketov, qui attend toujours que justice lui soit rendue, se retrouve devant les juges pour « diffamation »
3.11.2010 Mikhaïl Beketov, rédacteur en chef du journal local Khimkinskaïa Pravda, victime d’une tentative de meurtre en 2008, est traduit en justice suite à une plainte pour « diffamation » du maire de la ville de Khimki, Vladimir Strelchenko, datant d’août 2007. Or, ce dernier a, jusqu’à présent, refusé de se présenter à la Cour pour témoigner. Reporters sans frontières est indignée par le fait que la convalescence de Mikhaïl Beketov soit perturbée, alors même que l’enquête sur son agression a été récemment close, sans que justice ne lui soit rendue. L’organisation de défense de la liberté de la presse exige que Vladimir Strelchenko soit forcé de témoigner par mandat, comme le prévoit le Code pénal russe et que Mikhaïl Beketov soit autorisé à se faire soigner à l’étranger pendant la durée du procès, pour recevoir les soins appropriés à son état. Mikhaïl Beketov dénonçait régulièrement les abus et la corruption des autorités locales. Il s’était également engagé pour défendre la forêt de Khimki (en banlieue de Moscou) menacée par la construction d’une route entre Moscou et Saint-Pétersbourg. En mai 2007, sa voiture avait été brûlée par des inconnus. Soupçonnant l’implication des autorités locales dans cet acte criminel, il avait accusé le maire, Vladimir Strelchenko, de « terreur politique ». C’est à la suite de ces propos qu’une plainte pour « diffamation » avait été déposée contre le journaliste. En novembre 2008, Beketov subit une nouvelle agression d’une incroyable violence qui le plonge dans le coma et provoque l’amputation d’une jambe et de plusieurs doigts. Malgré son état de santé encore préoccupant, l’accusé s’est lui-même déplacé à l’audience du 21 octobre dernier. Chaque déplacement au tribunal nécessite une ambulance et la mobilisation de plusieurs médecins. En plus d’affaiblir son état de santé, cela lui coûte 6 000 roubles (soit environ 140 euros). Or, Beketov a besoin de soins adaptés à son état, dispensés dans une clinique européenne. Les sommes dépensées pour ses déplacements au tribunal manqueront au financement de ses soins et de son expatriation en Europe. De plus, il a interdiction de quitter le pays tant que le procès n’est pas clos. Ses proches attendent donc impatiemment la résolution du procès et sa réhabilitation. En refusant de témoigner à la Cour et en se faisant représenter par son adjoint, le plaignant, Vladimir Strelchenko, retarde cette échéance. Le procès ne peut se poursuivre et l’examen des faits est reporté au 9 novembre. Lire le dernier article consacré à Mikhaïl Beketov, paru dans Novaya Gazeta
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Photo ci-dessus : Anna Artemeva
Publié le
Updated on
20.01.2016