Le journaliste indépendant Shadreck Manyere libéré sous caution

Reporters sans frontières exprime son soulagement après la remise en liberté sous caution, le 18 avril 2009, du photojournaliste indépendant Shadreck Anderson Manyere, mais appelle les autorités zimbabwéennes à abandonner les charges qui pèsent toujours contre lui. "Un mois et demi après la libération de Jestina Mukoko et alors que le gouvernement d'union nationale conduit par Morgan Tsvangirai examine la possibilité d'assouplir la loi sur la presse, la fin de la détention de Shadreck Manyere est un signe fort et positif pour le Zimbabwe. Nous plaçons beaucoup d'espoirs dans les nouvelles autorités pour qu'enfin la liberté d'expression soit respectée et que les journalistes soient protégés contre les arrestations arbitraires", a déclaré l'organisation. Le 9 avril, Charles Hungwe, juge à la Haute Cour d'Harare, a ordonné la remise en liberté de Shadreck Manyere contre le paiement d'une caution de 1 000 dollars US. Le procureur Chris Mutangadura a d'abord fait appel de cette décision, avant de changer d'avis, le 17 avril. Le journaliste a donc logiquement pu quitter la prison de haute sécurité de Chikurubi, à Harare, après plus de quatre mois de détention. Il devra toutefois se présenter chaque semaine dans un commissariat de la capitale. Shadreck Manyere, qui a demandé qu'une enquête soit menée sur son enlèvement, le 13 décembre 2008, et les actes de torture dont il affirme avoir été victime en prison, comparaîtra une nouvelle fois devant un tribunal le 30 avril car il reste accusé d'"actes de banditisme", de "sabotage" et de "terrorisme". Plus d'informations sur Shadreck Manyere
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Updated on 20.01.2016