Le journaliste Fahem Boukadous en grève de la faim illimitée

Le cameraman de la chaîne privée El Hiwar Ettounsi, Fahem Boukadous, a entamé, le 8 octobre 2010, une grève de la faim illimitée, afin de protester contre ses conditions de détention et obtenir sa libération. Par ailleurs, il refuse de prendre ses médicaments pour son asthme. Fahem Boukadous est très affaibli par ses conditions difficiles d'incarcération. Lors de sa dernière visite à son mari, son épouse, Afef Boukadous, a pu constater la rapide dégradation de son état de santé général (plus d'informations : http://fr.rsf.org/tunisie-la-vie-de-fahem-boukadous-en-05-10-2010,38500.html). Condamné à quatre ans de prison ferme par la cour d'appel de Gafsa le 6 juillet 2010, il a été arrêté par la police à sa sortie de l'hôpital Ferhat Hached de Sousse le 15 juillet 2010 (plus informations : http://fr.rsf.org/tunisie-quand-le-monde-tourne-a-l-envers-15-07-2010,37957.html). Fahem Boukadous est victime d'un acharnement judiciaire et policier depuis deux ans, pour avoir couvert les manifestations populaires dans la région minière de Gafsa en 2008. Il a été reconnu coupable de "diffusion d'informations susceptibles de porter atteinte aux personnes et à leurs biens" et de "constitution d'une entente criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et aux biens". Tout en appelant Fahem Boukadous à cesser sa grève de la faim, Reporters sans frontières exprime sa solidarité avec son combat pour la liberté de la presse, et exhorte la communauté internationale à faire pression sur les autorités tunisiennes afin qu’elles libèrent le journaliste. Le gouvernement est responsable de ce qui peut arriver à Fahem Boukadous.
Publié le
Updated on 20.01.2016