Le journaliste Enrique Galeano aurait été assassiné par des narcotrafiquants et son corps jeté dans un fleuve
Reporters sans frontières s'associe à la démarche du Syndicat des journalistes paraguayens, qui, lors d'une audience avec le président Nicanor Duarte Frutos le 6 octobre, a désigné plusieurs responsables présumés dans la disparition, le 4 février dernier, et le probable assassinat d'Enrique Galeano (photo), de Radio Azotey.
Le 6 octobre 2006, le Syndicat des journalistes paraguayens (SPP), en présence de son secrétaire général Julio Benegas, s'est entretenu avec le président de la République Nicanor Duarte Frutos au sujet de l'enquête sur la disparition, le 4 février dernier, d'Enrique Galeano, de Radio Azotey. Le SPP soutient que le journaliste aurait été séquestré par deux agents de police au commissariat d'Azotey (Centre), sur ordre du chef de la police de la zone, Osvaldo Nuñez et du député du Parti Colorado (au pouvoir), Magdaleno Silva. Ces derniers auraient ensuite livré le journaliste aux tueurs de la milice « Cabeza Branca » (« tête blanche »), dirigée par le Brésilien Luis Carlos Da Rocha, que la police considère comme un narcotrafiquant. Julio Benegas est allé jusqu'à accuser Magdaleno Silva d'être la vitrine politique de la « Cabeza Branca ». Le SPP, dont Reporters sans frontières soutient la démarche, a fustigé les lenteurs et même l'abandon de l'enquête par la police trois mois après les faits. Les enquêteurs avaient évoqué une histoire extraconjugale du journaliste et classé l'affaire. ______________________________________________________________ 9.03.06 - Enlisement dans l'enquête sur la disparition d'Enrique Galeano
Reporters sans fontières est préoccupée par le désintérêt manifeste des autorités locales à l'égard de la disparition, le 4 février 2006, d'Enrique Galeano, de Radio Azotey, à Hortequa (Centre). L'enquête semble s'enliser et comporte, par ailleurs, de nombreuses contradictions. Il existe, en effet, des divergences troublantes notamment entre les explications avancées par Rogelio Benítez, ministre de l'Intérieur, et celles de Pedro Benítez, haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. Avant sa disparition, le journaliste avait bénéficié d'une protection policière à son domicile. Le ministre de l'Intérieur assure qu'Enrique Galeano avait sollicité cette protection sans que lui et la police locale ne sachent pour quelles raisons. Le commissaire de la zone, Osvaldo Nuñez, quant à lui, soutient qu'il n'y a jamais eu de protection policière à la disposition du journaliste et qu'il ignorait les menaces de mort adressées à ce dernier. L'épouse d'Enrique Galeano, Bernardina Quintana, affirme le contraire. Elle ajoute, en outre, que son mari ne savait pas qu'il était menacé, contrairement aux autorités locales. De nombreux habitants de la région soupçonnent ces dernières d'être impliquées dans cette disparition. Un témoin anonyme affirme que le journaliste est mort sous ses yeux. Ce témoignage n'a donné aucune suite. ____________________________________________________________________________ 14.02.06 - Un journaliste porté disparu depuis dix jours
Reporters sans frontières est très préoccupée par la disparition d'Enrique Galeano, 51 ans, de Radio Azotey, à Hortequa (département de Concepción, Centre). Le journaliste n'a plus donné signe de vie depuis le 4 février 2006, selon le Syndicat des journalistes paraguayens (SPP). « Nous demandons expressément aux autorités locales et nationales de déployer tous les efforts nécessaires pour retrouver Enrique Galeano. Nous les appelons également à garantir plus efficacement la sécurité des journalistes », a déclaré Reporters sans frontières. Selon l'épouse du journaliste, Bernardina Quintana, Enrique Galeano avait été l'objet de menaces de mort provenant très certainement des autorités locales, dont il avait dénoncé certaines activités délictueuses. Suite à ces menaces, il avait bénéficié, il y a un mois, d'une protection policière à son domicile, situé à Yby Yau (Centre), pendant cinq jours.