Le journaliste El Malick Seck libéré, le président Abdoulaye Wade doit aller plus loin
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Reporters sans frontières prend acte de la grâce présidentielle ayant entraîné la libération, le 24 avril 2009, du journaliste El Malick Seck, mais encourage le président de la République sénégalaise, Abdoulaye Wade, à démontrer davantage de bonne volonté en réformant enfin la loi sur la presse.
"Cette affaire connaît un dénouement heureux mais rappelle l'urgence pour le gouvernement sénégalais de dépénaliser les délits de presse. Cette mesure, attendue par tous les professionnels des médias depuis que le Président en a fait la promesse en 2004, permettrait de mettre un terme aux incarcérations abusives de journalistes", a déclaré l'organisation.
Le directeur du quotidien privé 24 Heures Chrono, El Malick Seck, a été libéré en fin de journée le 24 avril, après huit mois de détention. Le président Abdoulaye Wade avait décidé de grâcier le journaliste, en même temps que douze hommes de main de l'ancien ministre de l'Artisanat et des Transports aériens, Farba Senghor, responsables du saccage, le 17 août 2008, des locaux des journaux privés 24 Heures Chrono et L'As.
A sa sortie de prison, El Malick Seck a fait part de son soulagement. "Je remercie le bon Dieu qui nous a permis de supporter l'emprisonnement avec une grande dignité. Je remercie encore plus le Président, mes employés et tous ceux – journalistes, amis, Sénégalais et autres – qui se sont engagés en faveur de ma libération", a-t-il déclaré.
Le directeur de 24 Heures Chrono avait été condamné, le 12 septembre 2008, à trois ans de prison ferme, notamment pour "diffusion de fausses nouvelles", suite à un article qui faisait état de l'implication du président Abdoulaye Wade et de son fils Karim dans une affaire de blanchiment d'argent volé en Côte d'Ivoire. Son journal avait été suspendu pour une durée de trois mois.
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Updated on
20.01.2016