Le journaliste disparu Rafael Ortiz Martínez aurait été enlevé par des narcotrafiquants
Disparu depuis le 8 juillet dans l'Etat de Coahuila, le journaliste du quotidien local Zocálo Rafael Ortiz Martínez (photo) serait aux mains de narcotrafiquants dont il avait à plusieurs reprises dénoncé les activités. Reporters sans frontières craint pour la vie du journaliste et demande que la Justice fédérale se saisisse de l'affaire.
Reporters sans fontières est très inquiète de la disparition de Rafael Ortiz Martínez, collaborateur du quotidien Zócalo et de la radio XHCCG 104.1 FM à Monclova, dans l'Etat de Coahuila (Nord). Le journaliste, âgé de 32 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le 8 juillet 2006. “Nous demandons aux autorités de l'Etat de Coahuila de tout mettre en oeuvre pour retrouver rapidement Rafael Ortiz Martinez, et d'alerter le nouveau parquet fédéral spécialisé dans les attaques contre la presse. Les enquêteurs ne doivent pas négliger la piste professionnelle. L'organisation rappelle que deux autres journalistes sont toujours portés disparus : Jesús Mejía Lechuga, depuis le 10 juillet 2003, et Alfredo Jiménez Mota, depuis le 2 avril 2005”, a déclaré Reporters sans frontières”. Journaliste à l'édition de Monclova du quotidien Zócalo, Rafael Ortiz Martínez présente également le journal matinal Radio Zócalo sur la station XHCCG 104.1 FM entre 6 heures et 7 heures du matin. Dans un communiqué de presse, le directeur de Zócalo, Sergio Cisneros, a déclaré que son collègue avait quitté la rédaction du quotidien, entre 1 heure 30 et 1 heure 45 le 8 juillet, après avoir terminé sa journée de travail. Il a ajouté être très surpris de cette disparition et ne pas en comprendre les raisons Rafael Ortiz Martínez avait publié la semaine précédente deux enquêtes sensibles : l'une sur la prostitution dans le centre de Monclova, et l'autre sur une contagion à l'hépatite C dans un centre de soins et de réinsertion. Sergio Cisneros a précisé que les services du journal, s'apercevant de l'absence prolongée et inexplicable de leur collègue, avaient averti les autorités locales. Le père du journaliste, Rafael Ortiz del Toro, a porté plainte, le 10 juillet, auprès du ministère public local (Procuraduría General de Justicia del Estado, PGJE).