Le journaliste de l'hebdomadaire Le Repère libéré mais condamné à une forte amende, son journal suspendu

Reporters sans frontières prend acte de la remise en liberté de Nanankoua Gnamanteh, ordonnée le 31 mars 2009 par la juge Koné Aissata. Le journaliste devra cependant s'acquitter d'une amende de 20 millions de francs CFA (environ 30 000 euros). Médiateur et chargé d'opinions aux éditions Le Réveil, société éditrice du quotidien Le Nouveau Réveil et de l'hebdomadaire Le Repère, Nanankoua Gnamanteh a comparu, le 24 mars, devant le tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Jugé pour "offense au chef de l'Etat", il risquait une peine de deux ans de prison ferme. Il lui était reproché la publication, le 6 mars, dans Le Repère, d'un article intitulé "Ali Baba et les 40 voleurs", illustré par la photographie du président Laurent Gbagbo en compagnie de plusieurs de ses proches. Le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Repère, Eddy Péhé, a été condamné à la même amende que Nanankoua Gnamanteh. Par ailleurs, le tribunal a prononcé la suspension du journal pendant huit semaines. --------- 25.03.2009 - Un journaliste risque deux ans de prison ferme pour "offense au chef de l'Etat" Reporters sans frontières demande la libération immédiate du journaliste Nanankoua Gnamanteh, détenu depuis le 19 mars 2009 à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), suite à une autosaisine du procureur de la République. Jugé à Abidjan le 24 mars 2009 pour "offense au chef de l'Etat", le journaliste risque une peine de deux ans de prison ferme. "Faut-il rappeler qu'en Côte d'Ivoire les délits de presse sont dépénalisés ? La détention de ce journaliste est donc à la fois incompréhensible et illégale. Quelle que soit la teneur de ses propos, Nanankoua Gnamanteh n'a rien à faire en prison. Si une faute a été commise, celle-ci doit être réparée par d'autres moyens, plus justes et plus efficaces que l'incarcération", a déclaré l'organisation. Le 24 mars, vers 13 heures, Nanankoua Gnamanteh, médiateur et chargé d'opinions aux éditions Le Réveil, société éditrice du quotidien Le Nouveau Réveil et de l'hebdomadaire Le Repère, a été présenté devant le tribunal de première instance d'Abidjan. Durant son réquisitoire, le parquet a requis une peine de deux ans de prison ferme à l'encontre du journaliste. Le verdict sera rendu le 31 mars. Nanankoua Gnamanteh est accusé d'"offense au chef de l'Etat", suite à la publication, le 6 mars, dans Le Repère, d'un article intitulé "Ali Baba et les 40 voleurs", illustré par la photographie du président Laurent Gbagbo et de plusieurs de ses proches. Virulent contre le chef de l'Etat, l'article dénonce "neuf ans d'escroquerie politique" ainsi que "le vol caractérisé, la filouterie et la cleptomanie au sommet de l'Etat". Dans la même affaire, le procureur a par ailleurs requis huit mois de suspension de parution à l'encontre de l'hebdomadaire Le Repère, ainsi qu'une amende de dix millions de francs CFA (environ 15 200 euros) à l'encontre d'Eddy Péhé, directeur de publication de l'hebdomadaire. Il avait été convoqué puis rapidement relâché le 19 mars. Ancien professeur de philosophie, Nanankoua Gnamanteh collabore avec le groupe Le Réveil depuis 2005.
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Updated on 20.01.2016