Le journaliste britannique de CBS toujours aux mains de ses ravisseurs, son interprète irakien libéré

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 13 février 2008, de l'interprète irakien de la chaîne de télévision américaine CBS kidnappé à Bassorah (590 km au sud de Bagdad) deux jours plus tôt. “La mobilisation doit se poursuivre tant que le correspondant britannique de la chaîne ne sera pas libéré à son tour par les ravisseurs", a déclaré l'organisation.

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 13 février 2008, de l'interprète irakien de la chaîne de télévision américaine CBS kidnappé à Bassorah (590 km au sud de Bagdad) deux jours plus tôt. Selon plusieurs sources irakiennes, les ravisseurs seraient disposés à libérer rapidement le journaliste britannique qu'il accompagnait. “La mobilisation doit se poursuivre tant que le correspondant britannique de la chaîne ne sera pas libéré à son tour par les ravisseurs. Nous espérons que les interventions du mouvement chiite de Moqtada Sadr porteront rapidement leur fruit afin que le journaliste retrouve sa famille sain et sauf”, a déclaré l'organisation. Selon Walid Al-Khouzaiï, membre du bureau du mouvement de Moqtada Sadr à Bassorah, le correspondant britannique de la chaîne de télévision américaine CBS, dont l'identité n'a pas été rendue publique, devrait bientôt être libéré. Son interprète irakien a été relâché le 13 février 2008. Des représentants du mouvement sadriste, très influent dans le sud du pays, ont établi un contact avec les ravisseurs pour les convaincre de mettre fin aux prises d'otages. “Nous devons protéger les journalistes parce qu'ils sont des témoins majeurs de ce qui se passe dans le pays. Les groupes armés responsables des exactions contre les professionnels des médias sont principalement motivés par l'appât du gain, même si certains d'entre eux tentent de justifier leur action par des raisons politiques ou religieuses”, a affirmé Walid Al-Khouzaiï à Reporters sans frontières. En 2007, 25 journalistes et collaborateurs des médias ont été kidnappés dans le pays et depuis le début du conflit en 2003, 208 ont trouvé la mort dans l'exercice de leur fonction. En août 2004, un journaliste de l'hebdomadaire britannique Sunday Telegraph, James Brandon, avait été libéré suite à l'intervention de Cheikh Akram al-Kaabi, un proche collaborateur de Moqtada Sadr. Dans une autre affaire, le corps criblé de balles du journaliste indépendant Haidar Mijwit Hamdane, 27 ans, a été retrouvé le 12 février 2008 dans le centre de Bagdad. Il avait disparu deux jours plus tôt en sortant des locaux de l'Association des jeunes journalistes irakiens. Reporters sans frontières a publié, le 13 février, le rapport annuel 2008 de la liberté de la presse dans le monde. Consulter le chapitre Irak
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Updated on 20.01.2016