Le journaliste Ata Farahat, originaire du plateau du Golan, détenu sans jugement depuis trois mois

Reporters sans frontières est scandalisée par la détention prolongée du journaliste Ata Farahat, arrêté le 30 juillet 2007 et incarcéré à la prison israélienne d'Al-Jalama (14 km au sud-est de Haïfa). Selon les informations obtenues par l'organisation, mais jamais confirmées par les autorités israéliennes, il pourrait être poursuivi pour “collaboration avec une nation ennemie”. "Trois mois après l'arrestation d'Ata Farahat, nous ne comprenons pas l'attitude de la justice israélienne qui refuse de lui accorder la liberté provisoire. En imposant aux médias israéliens le silence sur cette affaire, la justice s'affranchit de toute responsabilité. Cette décision est choquante et ne peut être expliquée que par l'existence de zones d'ombre dans la procédure engagée contre le journaliste”, a déclaré Reporters sans frontières. Depuis son arrestation, le 30 juillet 2007, Ata Farahat a comparu à plusieurs reprises devant un juge d'instruction de Tel-Aviv. Dans l'attente de l'ouverture du procès, le magistrat refuse de lui accorder une libération provisoire. Selon plusieurs sources non officielles, Ata Farahat serait poursuivi pour “collaboration avec une nation ennemie” en raison de ses relations avec les médias syriens. L'interdiction imposée par la justice empêchant le traitement de cette affaire dans les médias israéliens et le silence imposé à ses avocats confirment que les charges retenues contre le journaliste sont très graves. Selon un membre de la famille d'Ata Farahat, joint par Reporters sans frontières, les avocats de la défense ont introduit une demande de libération provisoire avec assignation à résidence qui a également été rejetée, le 23 octobre, par le juge en charge du dossier. Le procès a été reporté au 15 novembre 2007. Diplômé de journalisme de la faculté de Damas, Ata Farahat, 35 ans, travaillait avec plusieurs médias syriens, dont le quotidien Al-Watan et la télévision publique. Reporters sans frontières a adressé un courrier, le 1er octobre 2007, au ministre israélien de la Justice pour demander des explications sur la détention prolongée du journaliste. L'organisation n'a, à ce jour, reçu aucune réponse.
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Updated on 20.01.2016