Le journaliste Ali Abdallah arrêté de nouveau

Reporters sans frontières demande la libération immédiate du journaliste syrien, Ali Abdallah, et de son fils, Mohammad, arrêtés le 23 mars 2006 à Ktene, au sud de Damas. « Nous condamnons fermement l'arrestation arbitraire d'Ali Abdallah, la deuxième en moins d'un an. Nous sommes d'autant plus inquiets que nous ne connaissons ni les charges retenues contre lui et son fils ni leur lieu de détention. Les autorités syriennes continuent d'agir en toute impunité à l'égard des journalistes et des militants des droits de l'homme », a déclaré l'organisation. Le 23 mars 2006 au matin, la police s'est introduite au domicile d'Ali Abdallah, à Ktene et a emmené le journaliste et son fils sans la moindre explication. Ali Abdallah, membre du Salon Atassi, unique forum politique toléré en Syrie, avait déjà été arrêté le 26 mai 2005 pour avoir invité le mouvement des Frères musulmans à participer à un débat sur le thème du changement démocratique dans le pays. Le journaliste avait lu une lettre envoyée par Ali Sadr Al Din Bayanouni, le superviseur du mouvement des Frères musulmans en Syrie, actuellement exilé à Londres. Ali Abdallah avait été libéré près de six mois plus tard, le 4 novembre 2005. Il collabore à plusieurs journaux arabes dont les quotidiens An-Nahar, Al-Hayat, et Al-Quds Al- Arabi.