Le journaliste Ako Kurdnasab condamné à six mois de prison en appel
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La cour d'appel de Sanandaj (Kurdistan) a confirmé, le 13 novembre 2007, la condamnation du journaliste Ako Kurdnasab à six mois de prison pour “tentative de renversement du régime à travers ses activités journalistiques". En revanche, le tribunal a rejeté l'accusation d'”espionnage” retenue en première instance.
“Nous accueillons avec satisfaction l'abandon des accusations d'espionnage à l'encontre d'Ako Kurdnasab, mais il n'en reste pas moins qu'un journaliste ne doit pas être emprisonné pour ses écrits. Nous demandons la levée des charges retenues contre lui et sa mise en liberté inconditionnelle”, a déclaré l'organisation.
“L'acharnement de la justice va de pair avec une susceptibilité excessive des autorités iraniennes qui perçoivent les journalistes indépendants comme les affidés de puissances étrangères. C'est notamment le cas au Kurdistan iranien, où quatre journalistes sont emprisonnés”, a ajouté Reporters sans frontières.
Ako Kurdnasab, de l'hebdomadaire Karfto, a été condamné le 13 novembre 2007 à six mois de prison par la cour d'appel de Sanandaj. Le journaliste avait été condamné en première instance à trois ans de prison, notamment pour “espionnage”, en vertu de l'article 501 du code pénal islamique. Ako Kurdnasab avait été interpellé le 21 juillet dernier par des agents du ministère des Renseignements au siège du journal et détenu depuis à la prison de Sanandaj. Il n'a reçu aucune visite depuis son arrestation.
Par ailleurs, selon l'avocat Nemat Ahamadi, le journaliste Ejlal Ghavami, de l'hebdomadaire Payam-e mardom-e Kurdestan (suspendu depuis 2004), souffre d'une infection aux yeux et aurait besoin de soins. “Dans sa cellule, le journaliste est exposé à la poussière et à la pollution”, a déclaré son avocat à Reporters sans frontières. Ejlal Ghavami avait été placé en détention le 9 juillet 2007 après avoir été condamné à trois ans de prison par le tribunal de Sanandaj pour “avoir incité des populations à la révolte” et pour “activités contre la sécurité nationale”.
Enfin, plus de 160 journalistes iraniens ont signé un communiqué commun pour demander la libération d'Emadoldin Baghi, emprisonné depuis le 14 octobre 2007. Les signataires devraient participer le 15 novembre à une manifestation organisée par la famille et les amis du journaliste à Téhéran.
L'Iran occupe la 166e place sur 169 du classement mondial de la liberté de la presse, établi par Reporters sans frontières en octobre 2007.
Publié le
Updated on
20.01.2016