Le journaliste Abdolreza Tadjik, prix RSF-FNAC de la liberté de la presse 2010, est libéré de prison
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Incarcéré pour la troisième fois, le 12 juin 2010, Abdolreza Tadjik a été libéré le 22 décembre 2010 à 21h00, suite au versement d’une troisième caution de 500 000 000 toman (environ 370 000 euros) par sa famille.
Reporters sans frontières se réjouit de la libération d’une figure emblématique de la lutte pour les libertés et la presse en Iran. Elle ne change malheureusement rien à la désastreuse situation des libertés fondamentales dans le pays. L’organisation renouvelle son appel à la libération des 46 autres professionnels de l’information et défenseurs de la liberté d’expression encore maintenus en détention.
Abdolreza Tajik a été consacré « Journaliste de l’année 2010 » lors du prix RSF-FNAC le 10 décembre 2010 à Paris, pour la qualité de son travail et son engagement pour la défense de la liberté de la presse en Iran. Egalement membre du Cercle des défenseurs des droits de l’homme, ce fervent militant de la liberté d’expression a travaillé comme responsable des pages politiques dans la plupart des journaux suspendus par les autorités, tels que Fateh (suspendu en 2000), Bahar (suspendu en 2001), Bonyan (suspendu en 2002), Hambastegi (suspendu en 2003) et Shargh (suspendu en 2008). Dans ses articles, il dénonçait les atteintes à la liberté d’expression et les arrestations arbitraires de journalistes.
Abdolreza Tadjik n’a pu assister à la cérémonie de remise de prix. Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix et présidente du Cercle des défenseurs des droits de l’homme, est venue recevoir le prix en son nom.
Cette dernière, au côté de Parvin Ardalan, militante, journaliste et lauréate du prix Reporters sans frontières du Net-citoyen 2009, a conduit un sit-in avec 6 autres militantes des droits de l’homme et activistes du Mouvement des femmes en Iran, du lundi 20 au le mercredi 22 décembre 2010, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, afin de demander la libération de l’avocate Nassrin Sotoudeh.
Suite à la promesse de la Haut Commissaire des droits de l’homme Nations Unies, Navi Pilllay, de suivre de près la question d’atteinte aux droits de l’homme en Iran, les militantes des droits humains ont cessé leur sit-in, et Nassrin Sotoudeh a mis un terme à sa grève de la faim. Dans leur communiqué, les militantes ont déclaré que la fin de leur manifestation ne signifiait pas la fin de leur combat.
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20.01.2016