Le journaliste Abdallah Zouari entame une seconde grève de la faim
Organisation :
Abdallah Zouari, 46 ans, a entamé une seconde grève de la faim, le 23 janvier 2005, pour protester contre ses conditions de vie. Depuis sa libération, le 6 juin 2002, M. Zouari réside sous le coup d'une mesure d'éloignement à Zarzis, à 500 Km de Tunis, où vit sa famille.
Le journaliste avait déjà mené une grève de la faim en août 2003 pour protester contre sa mise en détention lors de son procès pour « infraction à une mesure de contrôle administratif ». Il a déjà purgé onze ans de prison.
Abdallah Zouari travaillait pour Al-Fajr, une publication islamiste non officielle.
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10.09.2004
Libération de Abdallah Zouari au terme de sa peine
Abdallah Zouari a été libéré, le 10 septembre 2004, au terme d'une peine de prison de treize mois, moins les remises de peine habituelles, à laquelle le journaliste avait été condamné le 9 octobre 2003.
Abdallah Zouari, 48 ans, reste sous le coup d'une mesure d'éloignement à Zarzis (Sud-Est) à laquelle il est soumis depuis sa libération après onze ans de prison, le 6 juin 2002. Sa femme et ses quatre enfants, qui résident à Tunis, sont régulièrement convoqués et harcelés par la police tunisienne.
Abdallah Zouari avait été condamné, le 9 octobre 2003, pour deux affaires distinctes, à une peine cumulée de treize mois de prison pour "diffamation" et "infraction à une mesure de contrôle administratif". Le journaliste avait été libéré, le 6 juin 2002, après avoir purgé une peine de onze ans de prison pour "appartenance à une organisation illégale".
Abdallah Zouari est journaliste pour Al-Farj, une publication islamiste non officielle.
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27.02.2004 - Le journaliste emprisonné Abdallah Zouari, en grève de la faim depuis un mois
Reporters sans frontières s'inquiète de l'état de santé d'Abdallah Zouari, de l'hebdomadaire islamiste Al-Fajr, (suspendu), qui a entamé une grève de la faim pour protester contre le durcissement de ses conditions de détention, depuis le 27 janvier 2004. Lors de sa dernière visite, sa famille, qui a été interdite de le voir pendant quinze jours, l'a trouvé physiquement et mentalement très affaibli.
"En autorisant la création d'une radio et d'une télévision privées, le président Zine El-Abidine Ben Ali espère sans doute faire plaisir à son homologue américain qui lui réclame des gages en matière de liberté d'expression. Mais quant à initier de vraies réformes et enfin libéraliser les médias, les journalistes tunisiens peuvent encore attendre ! Le président Ben Ali aurait-il oublié que deux journalistes sont toujours sous les verrous, après avoir déjà croupi dans ses geôles pendant plus de 10 ans ? Ignorerait-il que la famille du cyberdissident Zouhair Yahayoui, enfin libéré, est victime de harcèlement ?", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Le 18 février, lors d'une visite du président Zine El-Abidine Ben Ali à Washington, le président George W. Bush a déclaré : "Je suis heureux de pouvoir discuter avec vous de la nécessité d'avoir une presse vivante et libre." Le chef d'Etat américain a insisté sur son souhait de voir la Tunisie "progresser dans les secteurs comme la liberté de la presse".
Abdallah Zouari a été condamné, le 9 octobre 2003, pour deux affaires distinctes, à une peine cumulée de treize mois de prison pour "diffamation" et "infraction à une mesure de contrôle administratif". Le journaliste avait été libéré, le 6 juin 2002, après avoir purgé une peine de onze ans de prison pour "appartenance à une organisation illégale".
Par ailleurs, Hamadi Jebali, directeur d'Al-Fajr, est détenu depuis 1991. En 1992, il avait été condamné par la Cour militaire de Tunis à seize ans de prison pour "appartenance à une organisation illégale". Il venait de purger une peine d'un an de prison pour avoir publié un article qui critiquait le système des tribunaux militaires.
Enfin, le magasin d'informatique de Chokri Yahyaoui, frère du cyberdissident Zouhair Yahyaoui, a été fermé par les forces de l'ordre au début du mois de février, sans raison officielle. Zouhair Yahyaoui avait été emprisonné le 4 juin 2002 et condamné à deux ans de prison, pour "propagation de fausses nouvelles" sur son site Internet TUNeZINE. Le 18 novembre 2003, il a bénéficié d'une libération conditionnelle.
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Updated on
20.01.2016