Le Hamas et l'armée israelienne répondent au rapport publié par Reporters sans frontières sur l'opération « Plomb durci

Le ministère de l'Information du Hamas et le porte-parole de l'armée israélienne ont chacun critriqué le rapport d'enquête publié par Reporters sans frontières le 15 février 2009 sur les conditions de couverture du conflit à Gaza durant l'opération "Plomb Durci". Le Hamas dément exercer des pressions sur les médias et nie avoir procédé à des arrestations de journalistes dans l'exercice de leur profession. Selon le Hamas, les arrestations de journalistes relevées par Reporters sans frontières ont fait suite à "des infractions du code de diffusion et d'impression". Le Hamas conteste également le fait d'avoir interdit aux journalistes l'accès à certaines zones de la bande de Gaza durant le conflit, mais reconnaît cependant que cette mesure a pu être prise "pour mieux assurer leur sécurité". Sans se prononcer sur les faits précis dénoncés par Reporters sans frontières, le ministère de l'Information conclut que "le rapport de Reporters sans frontières manque totalement d'objectivité". De son côté, l'armée israélienne, accusée d'avoir ouvert le feu sur des journalistes ou des immeubles occupés par des médias, affirme que ses troupes avaient reçu l'ordre de ne pas viser les personnes clairement identifiées comme non-combattantes et de leur porter secours en cas d'incident. Toutefois, selon le porte-parole de Tsahal, les soldats, qui auraient été entraînés à identifier les journalistes, "ne peuvent en aucun cas garantir la sécurité de l'ensemble des civils". En outre, "les journalistes qui ont choisi de travailler dans un contexte de guerre le font à leurs risques et périls, et ce en toute connaissance de cause". Concernant la fermeture de la bande de Gaza à la presse, l'armée déclare que "la décision a été prise à un niveau politique, et pas par l'armée". Téléchargez le rapport " Opération « Plomb durci » : le contrôle de l'information est un objectif militaire "
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Updated on 20.01.2016