Reporters sans frontières dénonce les poursuites judiciaires répétées à l'encontre du groupe Dounia, après l'arrestation de son directeur général, Abibou Garba, le 1er avril 2009, pour "diffusion de fausses nouvelles", suite à un débat à la télévision Dounia consacré à la visite à Niamey du président Nicolas Sarkozy.
Reporters sans frontières dénonce les poursuites judiciaires répétées à l'encontre du groupe Dounia, après l'arrestation de son directeur général, Abibou Garba, le 1er avril 2009, pour "diffusion de fausses nouvelles", suite à un débat à la télévision Dounia consacré à la visite à Niamey du président Nicolas Sarkozy.
"Le groupe Dounia fait l'objet de harcèlement de la part des autorités judiciaires. Il ne devrait pas être tenu pour responsable des propos tenus sur son antenne. Nous demandons aux autorités l'abandon des charges qui pèsent sur Abibou Garba", a déclaré l'organisation.
Le 2 avril 2009, vers 16 heures, Abibou Garba, directeur général de la radio et télévision Dounia, et Elhadj Idi Abdou, enseignant et militant de l'organisation non gouvernementale Alternative espace citoyens, ont comparu devant le procureur de la République. Ce dernier a retenu contre eux l'accusation de "diffusion de fausses nouvelles". Il leur a accordé la liberté conditionnelle. La date de leur jugement n'a pas encore été fixée.
Abibou Garba et Elhadj Idi Abdou ont été arrêtés et placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, respectivement le 1er avril et le 31 mars, suite aux propos tenus par Elhadj Idi Abdou lors de l'émission "Le cercle des confrères", diffusée le 30 mars sur la chaîne Dounia. Il avait qualifié "d'escale technique et de pillage des ressources du Niger" la visite du président Nicolas Sarkozy, la semaine dernière, à Niamey. Le président français s'était notamment entretenu avec les autorités du Niger sur l'exploitation de l'uranium.
Dans une autre affaire, le groupe Dounia devait comparaître devant le tribunal le 31 mars pour "diffamation", suite à une plainte déposée par des députés nigériens, après des déclarations critiques d'un leader d'un parti politique sur les antennes de Dounia. Le procès a été repoussé au 14 avril.