Le gouvernement togolais a assuré au directeur de publication du Forum de la semaine, Jean-Baptiste Dzilan, que sa sécurité serait désormais assurée, en la présence du correspondant de Reporters sans frontières et d'autres représentants d'associations de défense de la liberté de la presse. Le journaliste avait fait l'objet de menaces de mort par téléphone, suite à la publication dans son journal, d'un dossier émanant de l'opposition politique, sans autre commentaire.
Le ministre de la Communication et de la Formation civique, Pitang Tchalla, a assuré, le 13 octobre, devant le correspondant de Reporters sans frontières et des responsables d'associations de défense de la liberté de la presse, que le gouvernement avait l'obligation d'assurer la sécurité du journaliste Jean-Baptiste Dzilan, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Forum de la Semaine.
« Nous sommes satisfait de cette décision et espérons que le journaliste pourra désormais exercer son métier en paix », a déclaré Reporters sans frontières. Le ministre a souligné la préoccupation du gouvernement à propos de cette affaire et a affirmé sa volonté de « démasquer les auteurs » des menaces. Il a indiqué que certaines dispositions avaient déjà été prises par les services de sécurité à cet effet et que le journaliste n'avait aucune inquiétude à avoir.
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6.10.2004Menaces de mort contre un journaliste
Le directeur de publication de l'hebdomadaire privé Forum de la Semaine, Jean-Baptiste Dzilan, alias Dimas Dzikodo, a reçu plusieurs appels téléphoniques anonymes au cours desquels ses interlocuteurs l'ont menacé de mort pour avoir publié des textes de l'opposition.
« Des menaces de mort proférées à l'encontre d'un journaliste sont à prendre au sérieux, a déclaré Reporters sans frontières. Le ministère de l'Intérieur doit garantir la sécurité de Jean-Baptiste Dzilan et ouvrir une enquête afin d'identifier et punir les auteurs de ces appels anonymes», a ajouté l'organisation.
Le 23 septembre 2004, Forum de la Semaine a diffusé un dossier rédigé par un mouvement de jeunes opposants, le « Mouvement du 5 octobre » (MO5), basé à Bruxelles, sans autre commentaire. Depuis, son directeur reçoit des appels téléphoniques anonymes menaçant d'attenter à sa vie : « Vous avez signé votre arrêt de mort avec l'article que vous avez écrit sur le MO5 touchant les enfants du Président. Sachez que vous serez éliminé et que ce n'est qu'une question de temps… » Ces appels ont cessé le 1er octobre, depuis que le journaliste a demandé au ministère de l'Intérieur de s'occuper de son cas.
Jean-Baptiste Dzilan publie régulièrement des articles critiques sur la gestion du pays par le chef de l'Etat togolais, le général Gnassingbé Eyadéma et ses proches. En juin 2003, il avait été arrêté dans un cybercafé alors qu'il scannait des photos de victimes de torture. Il avait été libéré en juillet, après le versement d'une amende de 500 000 francs CFA (764 euros).