Le gouvernement empêche la couverture des manifestations, plusieurs journalistes interpellés et frappés par la police
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Reporters sans frontières dénonce les violences policières commises, les 20 et 21 juillet 2011, contre une dizaine de journalistes couvrant les manifestations organisées dans plusieurs villes du pays. Certains d'entre eux ont été interpellés. Le gouvernement a formellement interdit aux stations de radio de couvrir les événements.
"Nous exprimons notre vive inquiétude après la réaction particulièrement brutale des autorités vis-à-vis des manifestants et des professionnels des médias venus suivre les rassemblements. Nous appelons les autorités à laisser les journalistes et les organes de presse remplir leur mission d'information", a déclaré l'organisation.
Le 20 juillet, les journalistes Rebecca Chinjeka, de la station Joy Radio, Amos Gumulira et Kondwani Munthali, de Nation Publications, Leonard Sharra et Jacob Nankhonya, de Blantyre Newspapers Limited, et Isaac Kambwiri, de Capital Radio, ont été battus par la police en marge des manifestations.
Sérieusement blessée, Rebecca Chinjeka a été admise dans une clinique de Lilongwe pour recevoir des soins.
Le lendemain, Kingsley Jassi, de Blantyre Newspapers, a lui aussi été frappé, puis interpellé pendant une heure, parce qu'il prenait des photos d'agents de police en train de brutaliser un manifestant.
Enfin, toujours le 21 juillet, Collins Mtika, journaliste pour le site Internet Nyasatimes.com, a été arrêté, dans la ville de Mzuzu (nord du pays). Il n'a toujours pas été relâché.
Les manifestations des quarante-huit dernières heures ont été organisées par la société civile pour protester contre les pénuries d'essence, la hausse des prix et la dégradation générale de l'économie du pays, et pour demander davantage de démocratie. La répression par les forces de l'ordre a été particulièrement brutale, un premier bilan faisant état de 18 morts et des dizaines de blessés.
Copyright : AFP/AMOS GUMULIRA
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Updated on
20.01.2016