Le directeur d'un journal indien libéré

Reporters sans frontières prend acte de la libération sous caution, le 2 mars 2006, d' Alok Tomar, directeur du magazine en hindi Shabdarth. Il a dû verser 50 000 roupies (943 euros) et fournir une garantie personnelle. Il avait été arrêté le 23 février après avoir publié l'une des caricatures danoises du prophète. ------------------------------------------------------------ 27.02.2006 Un quotidien suspendu en Malaisie pour avoir reproduit les caricatures du prophète Mahomet Le 25 février 2006, le ministre de la Sécurité intérieure a annoncé dans un communiqué la suspension du quotidien Berita Petang Sarawak pour deux semaines. Le journal, qui reparaîtra le 11 mars, est accusé d'avoir publié, dans son édition du 4 février, une caricature de Mahomet illustrant un article intitulé « Nous sommes prêts pour le Djihad ». Cette publication contrevient, aux yeux des autorités, la loi de 1984 sur la presse et les publications. Après le Sarawak Tribune et le Guangming Daily, le Berita Petang Sarawak est le troisième journal suspendu dans le pays pour avoir reproduit les caricatures du prophète. ----------------------------------------------------------- 24.02.2006 Le directeur d'un magazine indien arrêté pour la publication d'une caricature Le 23 février, la police de New Delhi a arrêté Alok Tomar, directeur du magazine en hindi Shabdarth, pour avoir publié l'une des caricatures du prophète réalisées au Danemark. Les forces de l'ordre ont également saisi des centaines d'exemplaires de la publication. Des collègues du journaliste ont affirmé que le dessin venait illustrer un article qui demandait à la presse de ne pas publier des articles et des caricatures offensantes pour les croyants. ------------------------------------------------------------ 15.02.2006 Un rédacteur en chef limogé en Indonésie pour avoir reproduit les caricatures du prophète Mahomet David Da Silva, rédacteur en chef de la revue chrétienne Gloria, basée à Surabaya (Ile de Java, Est), vient d'être limogé par sa direction pour avoir reproduit les douze caricatures du prophète Mahomet. Interrogé par la police, il fait actuellement l'objet d'une enquête. « Dès que nous avons été au courant du contenu de la table des matières, nous avons immédiatement retiré les 8000 exemplaires de la vente. Malheureusement, certaines copies avaient déjà été achetées, provoquant de vives réactions », a précisé un porte-parole du journal. Plusieurs manifestations de musulmans ont eu lieu devant les locaux de la rédaction depuis la reproduction de ces caricatures. ------------------------------------------------------------- 15.02.2006 Un nouveau quotidien suspendu pour avoir publié une photo des caricatures Le gouvernement malais a suspendu pour deux semaines la version du soir du quotidien en chinois Guangming après la publication d'une photographie montrant les caricatures du prophète. Le journal ne pourra pas paraître du 16 février au 1er mars. Selon le site Malaysiakini, le Guangming a publié le 3 février dans son édition du soir destinée au nord du pays, un cliché de l'Agence France-Presse montrant un individu lisant un journal comportant une reproduction des caricatures. Toutes les copies ont été retirées de la vente par la direction du quotidien. L'ordre de suspension est venu du chef du gouvernement qui est également le ministre de la Sécurité intérieure. ------------------------------------------------------------- 10.02.2006 Affaire des caricatures : censures en Malaisie, Indonésie, Algérie et au Yémen Reporters sans frontières est préoccupée par la décision, le 9 février 2006, du gouvernement malais de suspendre la licence de publication du quotidien Sarawak Tribune. Cette décision intervient suite à la reproduction par le journal des caricatures du prophète dans son édition du 4 février 2006. En Indonésie, un tabloïd a été saisi par les autorités pour les même motifs. « Nous déplorons cette mesure excessive, d'autant plus que le quotidien n'a absolument pas repris ces caricatures par provocation, mais par simple souci d'information. Tout le personnel du journal ne mérite pas d'être sanctionné de la sorte. Malgré le dégoût que peut provoquer chez certains ces caricatures, la liberté de la presse est une nouvelle fois menacée dans cette affaire », a déclaré Reporters sans frontières. Le 9 février 2006, le Premier ministre a ordonné que la licence de publication du quotidien Sarawak Tribune, publié dans la province orientale de Sarawak (île de Bornéo), soit immédiatement suspendue, pour une durée indéterminée. « Les membres du Cabinet se sont tous joints à l'avis du Premier ministre pour dire que la reproduction de ces caricatures humiliantes représente un acte d'offense qui nécessite une réaction sévère du gouvernement », a affirmé le quotidien The New Strait Times. Abdullah Ahmad Badawi, qui occupe également les fonctions de ministre de la Sécurité intérieure et de président de l'Organisation de la conférence islamique, a jugé cet acte « irresponsable et inhumain» pour les musulmans et véhiculant une image négative de son pays. Des représentants du ministère de la Sécurité intérieure et de l'Information ont refusé de commenter cette décision. « Nous avions prévu cette réaction du gouvernement et nous suspendrons la publication dès que cela nous sera ordonné », a déclaré Polit Hamzah, directeur du Sarawak Press Newspaper Group auquel appartient le quotidien suspendu, à l'agence Associated Press. Le groupe s'est néanmoins excusé. Le responsable de la rédaction au moment des faits, Lester Melanyi, qui n'est pas musulman, a été interrogé pendant deux heures par la police, qui enquête toujours pour savoir si la reproduction de ces caricatures constitue un délit. Il a démissionné quelques heures plus tard. Le 4 février, le quotidien avait reproduit les caricatures controversées du prophète pour illustrer un article sur les manifestations actuelles dans le monde musulman. En Indonésie cette fois, les autorités ont ordonné, le 8 février, au tabloïd Peta de retirer de la vente les 3 000 copies dans lesquelles étaient reproduites les caricatures. Le chef de la police a déclaré qu'il souhaitait engager des poursuites contre l'hebdomadaire pour « blasphème ». Au Yémen, les deux hebdomadaires Yemen Observer et Al-Raï Al-Aam ont été suspendus pour avoir reproduit successivement les caricatures le 4 et le 7 février 2006. Des responsables et des journalistes de la télévision algérienne ont également été limogés pour avoir montré à l'écran les mêmes caricatures.
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Updated on 20.01.2016