Le directeur du Visionnaire libéré au terme de sa peine
Organisation :
Le journaliste Salifou Soumaila Abdoulkarim, directeur de l'hebdomadaire privé Le Visionnaire, a été libéré mardi 17 janvier au terme de sa peine, après deux mois passés à la prison à Niamey.
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05.12.2005 - Reporters sans frontières demande la grâce d'un journaliste emprisonné et la réforme de la loi sur la presse
Reporters sans frontières appelle le président nigérien Mamadou Tanja à gracier le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Visionnaire, Salifou Soumaila Abdoulkarim, condamné à deux mois de prison ferme et 1 franc CFA symbolique d'amende, le 2 décembre 2005, pour diffamation à l'encontre du trésorier général, Siddo Elhadj. L'organisation réitère son appel solennel aux autorités nigériennes à dépénaliser les délits de presse au plus vite, conformément à leur engagement de 2004.
« Cette affaire montre à quel point les peines de prison pour les délits de presse sont disproportionnées et contre-productives, a déclaré l'organisation. Seules des sanctions professionnelles permettent de réparer un éventuel préjudice. Nous ne voyons pas en quoi, dans le cas d'un délit de presse, le plaignant peut trouver dans la souffrance d'un homme un motif de satisfaction. S'il veut prouver que son engagement en faveur de la dépénalisation n'est pas une simple promesse électoraliste, le président nigérien devrait lancer dès aujourd'hui le chantier de la réforme. »
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18.11.2005 - Un journaliste jeté en prison pour diffamation : Reporters sans frontières rappelle au gouvernement ses promesses de dépénalisation des délits de presse
Reporters sans frontières exhorte les autorités nigériennes à libérer dans les plus brefs délais Salifou Soumaila Abdoulkarim, directeur de publication de l'hebdomadaire privé Le Visionnaire. Détenu depuis le 12 novembre 2005 au commissariat de police de Niamey, il a été incarcéré le 17 novembre suite à une première comparution. Le journaliste a été arrêté à la suite d'une plainte pour « diffamation » déposée contre lui par le trésorier général de la République du Niger, Siddo Elhadj. Actuellement détenu à la maison d'arrêt de Niamey, son procès doit se tenir le 18 novembre.
« La diffamation n'est pas un crime, mais un délit, a déclaré Reporters sans frontières. Y compris suite à une plainte, l'existence d'un contentieux entre un haut fonctionnaire et un journaliste ne justifie en aucun cas un emprisonnement. Même s'il est condamné, le journaliste doit être remis en liberté. Alors que l'ensemble de la classe politique nigérienne avait recommandé de dépénaliser les délits de presse, cet emprisonnement souligne l'urgence de supprimer des lois injustes et de répondre à cette exigence démocratique », a ajouté l'organisation.
Siddo Elhadj a porté plainte contre le journaliste suite à la publication d'un article alléguant qu'il s'était rendu coupable du détournement de 17 milliards de francs CFA (26 millions d'euros).
Salifou Soumaila Abdoulkarim a été emprisonné alors que s'est entamée une réflexion autour de la réforme de la loi sur les délits de presse. Suite à la libération, le 6 janvier 2004, du directeur de publication de l'hebdomadaire privé Le Républicain, condamné à six mois de prison pour « diffamation », les autorités nigériennes avaient « souscrit à l'engagement », selon le communiqué officiel publié à l'époque, de dépénaliser les délits de presse.
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Updated on
20.01.2016