Reporters sans frontières prend acte de la libération, le 27 avril 2006, de Hussein Abdel Ghani, directeur du bureau d'Al-Jazira au Caire. Arrêté à Dahab (sud du Sinaï), le matin même, par les autorités égyptiennes, le journaliste était accusé d'avoir diffusé des « informations erronées de nature à nuire à la réputation du pays ».
Reporters sans frontières prend acte de la libération, le 27 avril 2006, de Hussein Abdel Ghani, directeur du bureau d'Al-Jazira au Caire. Arrêté à Dahab (sud du Sinaï), le matin même, par les autorités égyptiennes, le journaliste était accusé d'avoir diffusé des « informations erronées de nature à nuire à la réputation du pays ».
Hussein Abdel Ghani a déclaré à sa direction qu'il avait été libéré après avoir payé une caution de 10 000 livres égyptiennes (environ 1 400 euros). Il a indiqué que les informations qu'il avait rapportées et qui avaient conduit à son arrestation, avaient également été publiées par des médias égyptiens et étrangers.
--------------------------------------------------------------------------
27.04.2006 Reporters sans frontières demande la libération du chef du bureau d'Al-Jazira au Caire
Reporters sans frontières demande la libération de Hussein Abdel Ghani, directeur du bureau d'Al-Jazira au Caire, arrêté par les services de sécurité égyptiens, le 27 avril 2006, à Dahab, alors qu'il réalisait un reportage sur une série d'explosions dans la région du Sinaï. Accusé d'avoir diffusé des "informations erronées de nature à nuire à la réputation du pays", le journaliste a été déféré le soir même devant le parquet de la sécurité de l'Etat au Caire.
"Nous demandons l'annulation de toutes les charges qui pèsent à l'encontre de Hussein Abdel Ghani. Le journaliste a certes commis une erreur qu'il a d'ailleurs reconnue aussitôt, mais cela ne justifie pas son arrestation. De plus, les méthodes employées par les services de police lors de son interpellation sont contestables : privé d'avocat, il a été emmené de force et a subi un long interrogatoire à une heure tardive avant d'être enfermé", a déclaré Reporters sans frontières.
Arrêté à l'hôtel Novotel de Dahab, le 27 avril, Hussein Abdel Ghani a été emmené dans un premier temps au commissariat du sud du Sinaï avant d'être transféré au parquet de la sécurité de l'Etat, au Caire. Empêché de contacter son avocat, sa famille ou son employeur, le journaliste a subi un long interrogatoire.
Hussein Abdel Ghani avait annoncé sur Al-Jazira, le 27 avril, qu'une attaque était survenue contre des policiers dans la ville d'Al-Sharkiya. L'information s'avérant erronée, Al-Jazira avait diffusé un démenti officiel quelques heures plus tard. Plusieurs chaînes de télévision arabes avaient également donné la même information sans pour autant être inquiétées par les services de sécurité.
Contacté par Reporters sans frontières, le Syndicat de la presse égyptienne a condamné l'arrestation du journaliste, affirmant qu'il s'agissait "d'une grave atteinte à la liberté de la presse".
Hussein Abdel Ghani est actuellement détenu dans la prison d'Al Nozha à Héliopolis (nord-est du Caire). Le journaliste dirige le bureau d'Al-Jazira au Caire depuis la création de la chaîne en 1996.