Jean-Denis Lompoto, directeur de publication du bihebdomadaire satirique Pili-Pili, arrêté le 19 mars 2004 à Kinshasa, a été libéré sous caution le 27 mars. Il était accusé de « diffamation » envers le ministre des Mines, Eugène Diomi Ndongala.
Jean-Denis Lompoto, directeur de publication du bihebdomadaire satirique Pili-Pili, arrêté le 19 mars 2004 à Kinshasa, a été libéré sous caution le 27 mars. Le montant de la caution, dont le journaliste s'est acquitté, a été fixé à 650 euros. Il était accusé de « diffamation » envers le ministre des Mines, Eugène Diomi Ndongala. Quelques jours auparavant, le ministre avait déclaré ne pas être opposé à la libération du journaliste.
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22.03.2004
Le directeur de publication d'un journal satirique incarcéré pour diffamation, deux de ses collègues en fuite
Jean-Denis Lompoto, directeur de publication du bihebdomadaire satirique Pili-Pili, a été arrêté le 19 mars 2004, puis transféré à la prison centrale de Kinshasa, sans avoir été entendu par un juge. Il est accusé de « diffamation » envers le ministre des Mines, Eugène Diomi Ndongala. Deux de ses collègues, eux aussi visés par cette plainte, sont entrés dans la clandestinité. Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Jean-Denis Lompoto, et exhorte les juges en charge de l'affaire à respecter les droits des journalistes accusés.
« M. Lompoto a été interpellé puis incarcéré sans avoir été entendu par la justice. Le magistrat Ngoie Mutombo lui a lu le mandat d'amener, et lui a demandé s'il connaissait le ministre des Mines. L'audition n'est pas allée plus loin et le journaliste n'a pas eu la possibilité de s'exprimer. C'est inacceptable et nous demandons à la justice que ses droits soient respectés», a déclaré Reporters sans frontières. « Par ailleurs, les trois journalistes sont traités comme des criminels, alors qu'il s'agit d'une affaire de diffamation. Les peines d'emprisonnement sont excessives dans de tels cas. Malheureusement, il suffit que la plainte émane d'un membre du gouvernement pour que les journalistes visés soient immédiatement incarcérés. La justice doit montrer qu'elle reste indépendante en libérant M. Lompoto et en ne prononçant aucune peine de prison à l'encontre des trois journalistes », a ajouté l'organisation.
Jean-Denis Lompoto est accusé de « diffamation et imputations dommageables » à l'égard du ministre des Mines, Eugène Diomi Ndongala, suite à la publication d'un article intitulé « Prédation à la chrétienne. Le ministère des Mines miné par Diomi Ndongala ». Ce dernier y était accusé de détournements de fonds publics. Le directeur général de Pili-Pili, Prosper Dawé, ainsi que l'auteur de l'article, Amgwalima, eux aussi visés par la plainte et le mandat d'amener, sont entrés dans la clandestinité.
La date du procès n'a pas été communiquée.