Le départ d’Hosni Moubarak doit inaugurer une nouvelle ère pour les libertés publiques

Un mois après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie, le départ du raïs égyptien Hosni Moubarak, le 11 février 2011, nourrit de nombreux espoirs pour le pluralisme et les libertés dans cette région du monde. Reporters sans frontières accueille la nouvelle avec satisfaction et prudence, après quinze jours de violente répression contre la presse nationale et internationale. “Ce symbole doit aller jusqu’au bout, c’est-à-dire dans l’instauration d’un véritable État de droit, où les journalistes et net-citoyens ne craindront plus de s’exprimer, où le pluralisme des idées et des opinions ne signifiera plus risquer la prison, où le droit d’informer et d’être informé seront réellement respectés”, a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de l’organisation. Hosni Moubarak a cédé le pouvoir au Conseil suprême des forces armées. “Nous n’oublions pas l’attitude des militaires, qui se sont heureusement gardés de réprimer la révolte populaire. Avant de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’élections libres et transparentes, l’armée doit accompagner les changements profonds réclamés par la société égyptienne, et notamment garantir une presse plurielle”, a conclu Jean-François Julliard. Photo: AFP
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Updated on 20.01.2016