Le cyberdissident Luo Yongzhong condamné à trois ans de prison

Luo Yongzhong a été condamné, le 14 octobre, à trois ans de prison ferme ainsi qu'à deux ans de privation de ses droits civiques après sa sortie de prison. Il était accusé de subversion suite à la publication sur Internet d'essais « attaquant le système socialiste ».

Luo Yongzhong a été condamné, le 14 octobre, à trois ans de prison ferme ainsi qu'à deux ans de privation de ses droits civiques après sa sortie de prison. Il était accusé de subversion suite à la publication sur Internet d'essais « attaquant le système socialiste ». Reporters sans frontières demande au Premier ministre chinois, Wen Jiabao, la libération de Luo Yongzhong. « Les autorités chinoises continuent d'infliger des peines très lourdes aux cyberdissidents. Il est inacceptable que les dirigeants occidentaux, qui rencontrent régulièrement de hauts dignitaires chinois, passent sous silence cet acharnement de la justice chinoise à museler Internet», déclare Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. « La Chine continue d'accuser d'espionnage et de terrorisme des hommes et des femmes ne faisant que diffuser leurs idées sur Internet. À l'heure où débute l'année de la Chine en France, il conviendrait que le gouvernement français adopte une position ferme, sur le plan des droits de l'homme, envers le gouvernement chinois» ajoute-t-il. Le jugement indique que les divers essais écrits par Luo Yongzhong « incitaient à la subversion de l'Etat et avaient une influence négative sur la société ». Le cyberdissident a publié plus de 150 commentaires sur l'actualité, dont certains dénonçant la théorie de la « triple représentativité » de l'ancien président chinois Jiang Zemin. Dans d'autres écrits, selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human rights in China, il s'en prenait directement au gouvernement. Luo Zongzhong était vendeur de cigarettes et de bières dans la ville de Changchun (nord-est de la Chine). Il a été arrêté le 13 juin 2003 par la sécurité d'Etat (police secrète) de la province Jilin. Lors de son arrestation, les policiers ont saisi ses écrits et du matériel informatique à son domicile, qu'il partageait avec son frère. 38 personnes sont actuellement emprisonnées en Chine pour avoir écrit sur des sites Internet ou des forums de discussion.
Publié le
Updated on 20.01.2016