Le correspondant du Soir attend toujours sa libération en compagnie de trois confères de France 24
Organisation :
Serge Dumont a été libéré en fin d'après-midi et se trouve en compagnie de l’équipe des trois journalistes de France 24 interpellés la nuit passée. Les quatre journalistes ont été relâchés en milieu de journée dans un quartier du Caire, avant d’être ré-arrêtés et transmis à une autre unité que celle qui les avait une première fois retenus. Bien qu’ils ne soient toujours pas complètement libres de brefs contacts téléphoniques ont pu être établis avec certains d’entre eux.
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Reporters sans frontières dénonce avec la plus grande fermeté l’interpellation du journaliste belge Serge Dumont, correspondant au Moyen-Orient des quotidiens Le Soir (Belgique), Le Temps (Suisse) et la Voix du Nord (France). Le journaliste a été arrêté et tabassé par des personnes non identifiées en civil ce 2 février 2011 à midi, alors qu’il était en reportage dans le quartier populaire Choubra, au centre du Caire. Serge Dumont a été depuis emmené à un poste militaire où il s’est vu accuser d’ "espionnage", puis annoncer qu’il allait être transféré vers des services de sécurité.
« Nous appelons les autorités égyptiennes à libérer immédiatement Serge Dumont et à lui remettre tout le matériel qui a pu être saisi lors de son arrestation. Les accusations d’espionnage sont non seulement mensongères mais totalement farfelues. Serge Dumont est un journaliste connu et respecté par toute la profession depuis de très nombreuses années. »
« L’arrestation de Serge Dumont témoigne une fois encore de la multiplication des entraves au droit d’informer et du silence que les autorités égyptiennes entendent faire régner sur la couverture médiatique internationale. Les correspondants des médias internationaux, comme tous les journalistes égyptiens, doivent pourvoir travailler librement. Ce n’est pas en multipliant les pressions et les arrestations que le gouvernement égyptien pourra éviter la crise. »
Dans un entretien téléphonique avec le journal Le Soir, Serge Dumont a confié : « C'était musclé, violent. J'ai reçu une volée de coups à la figure. Ils prétendaient que j'étais un pro-Baradei. J'ai ensuite été emmené chez les militaires, dans l'une des casernes à la sortie de la ville. J'ai reçu un verre d'eau, du Nil, m'ont-ils dit, pour que j'attrape la diarrhée. Je suis sous la garde de deux militaires, avec kalachnikovs et baïonnettes. Ils disent que je vais être emmené auprès des services secrets. Ils me reprochent d’être un espion ».
Publié le
Updated on
20.01.2016