Le correspondant du Guardian expulsé

Reporters sans frontières proteste contre l'expulsion de Dan DeLuce, correspondant du quotidien britannique The Guardian à Téhéran. "Cette décision est une entrave à la liberté de la presse et montre encore une fois que les autorités iraniennes supportent mal les critiques", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Téhéran reproche à Dan DeLuce d'avoir réalisé sans autorisation un reportage à Bam (sud-est du pays) où un séisme a causé la mort de 26 000 personnes, le 26 janvier dernier. Le journaliste s'était rendu une première fois dans cette ville en compagnie du prince Charles en février. Mais lorsqu'il a voulu y retourner, les autorités iraniennes lui ont refusé l'autorisation. Dan DeLuce était néanmoins retourné à Bam pour aider une ONG iranienne. Selon la rédaction du Guardian, il n'avait pas l'intention d'écrire un nouvel article mais a changé d'avis sur place. Son reportage se faisait l'écho de critiques de la population vis-à-vis de la politique de reconstruction du gouvernement. Par ailleurs, Reporters sans rappelle qu'avec actuellement 12 détenus, l'Iran est la plus grande prison pour les journalistes au Moyen-Orient.
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Updated on 20.01.2016