Le correspondant de RFI et de Reporters sans frontières arrêté par la gendarmerie

Reporters sans frontières demande la libération de Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraouniya, correspondant au Niger de RFI et Reporters sans frontières, arrêté le 20 septembre 2007. Radio Saraouniya est une radio indépendante qui a largement rendu compte des attaques meurtrières du groupe rebelle touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) contre des bases militaires.

Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraouniya, correspondant au Niger de Radio France Internationale (RFI) et Reporters sans frontières, arrêté le 20 septembre 2007 et maintenu en détention à la gendarmerie de Niamey. "L'arrestation de notre correspondant marque un durcissement des autorités nigériennes, mises sous pression par la question de la rébellion touareg. Le président Mamadou Tandja doit comprendre que ce raidissement n'aboutira qu'à une dégradation plus grave de la situation. Masquer une réalité dérangeante ne la fait pas disparaître pour autant", a déclaré Reporters sans frontières. Moussa Kaka a été interpellé par des policiers en civil le 20 septembre aux environ de 18 heures dans les locaux de sa radio, à Niamey, et conduit à la gendarmerie où il est détenu depuis. Son domicile a été perquisitionné et la police a saisi le brouillon d'un reportage envoyé à RFI. Aucun motif officiel n'a été fourni pour justifier l'arrestation du journaliste. La loi nigérienne autorise la gendarmerie à détenir un suspect pendant vingt-quatre heures au secret avant de lui permettre de voir un avocat. Radio Saraouniya est une radio indépendante qui a largement rendu compte des attaques meurtrières du groupe rebelle touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) contre des bases militaires, dans le Nord, et qui a donné la parole à l'un de ses chefs, Agali Alambo. Moussa Kaka avait été publiquement menacé de mort, le 14 juillet, par le général Boureima, chef d'état-major de l'armée. Les émissions de RFI avaient par la suite été suspendues pendant un mois par l'organe de régulation des médias, le Conseil supérieur de la communication (CSC), pour avoir prétendument "diffusé des informations mensongères" sur les événements liés au MNJ.
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Updated on 20.01.2016