Le correspondant d'Al-Jazira pris à partie par les forces de l'ordre

Reporters sans frontières est scandalisée par le traitement réservé à Lotfi Hajji, correspondant de la chaîne satellitaire Al-Jazira, qui a été malmené par des policiers en civil à quatre reprises en l'espace d'une semaine. “Lotfi Hajji n'a jamais pu exercer son métier librement. Après avoir refusé de lui délivrer une carte de presse et après lui avoir interdit d'ouvrir un bureau pour la chaîne qatariote, les autorités tunisiennes usent et abusent régulièrement de la force pour censurer ce journaliste indépendant”, a déclaré l'organisation. Entre le 20 et le 27 septembre 2007, Lotfi Hajji a tenté de se rendre à quatre reprises dans les locaux du Parti démocrate progressiste (PDP), à Tunis, pour couvrir la grève de la faim du secrétaire général, Maya Jribi, et de Néjib Chebbi, directeur de publication de l'hebdomadaire Al Maoukif (organe du parti). Il n'a été autorisé à entrer qu'une seule fois. A trois reprises, il a été éloigné de force par des policiers en civils postés autour des locaux du PDP (voir vidéo). Contacté par Reporters sans frontières, Lotfi Hajji a déclaré que ces pratiques étaient malheureusement courantes. Maya Jribi et Néjib Chebbi ont entamé une grève de la faim le 20 septembre pour protester contre décision des autorités de fermer les locaux du PDP.
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Updated on 20.01.2016