Le correspondant d'al-Arabiya à Falloujah libéré par les forces américaines
Organisation :
La chaîne de télévision satellitaire al-Arabiya a annoncé, le 21 novembre, la libération de son correspondant à Falloujah, Abdel Kader Al-Saadi, détenu pendant 11 jours par l'armée américaine.
Au quatrième jour de l'offensive contre Falloujah, le 11 novembre, les Marines avaient arrêté le journaliste ainsi que d'autres civils regroupés dans une mosquée de la ville. Selon la chaîne, Abdel Kader Al-Saadi portait une veste portant la mention "Presse" en anglais et en arabe au moment de son arrestation.
Le journaliste libéré est intervenu par téléphone à la télévision et a raconté en direct les circonstances de sa détention avec "2 000 à 2 500" autres Irakiens. "Ils (les Américains) nous ont placés dans de véritables cages, faites de fils de fer barbelés à l'avant, de sacs de sable derrière et des deux côtés, et d'une planche de bois en haut. Nous avons vécu une situation dramatique en raison du froid et du manque de couverture", a-t-il expliqué.
Abdel Kader Al-Saadi a affirmé avoir subi un interrogatoire comme les autres détenus et précisé que "le lieu de leur détention était ce qu'on surnommait auparavant Camp Tarek ou base des Moudjahidin du Peuple" (groupe d'opposition armé iranien)
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17.11.2004
Reporters sans frontières demande aux forces américaines de relâcher le correspondant d'Al Arabiya à Falloujah
Dans un courrier adressé, le 17 novembre 2004, au lieutenant-général John F. Sattler, commandant du premier corps expéditionnaire de Marines à Falloujah, Reporters sans frontières a demandé la libération immédiate du correspondant de la chaîne Al-Arabiya, Abdel Kader Al-Saadi, arrêté le 11 novembre dans cette ville par les forces américaines.
" Nous demandons la libération immédiate d'Abdel Kader Al-Saadi, détenu depuis déjà six jours, a écrit Reporters sans frontières. Le journaliste s'est rendu aux forces américaines ainsi que de nombreux civils de Falloujah. Il était resté dans la ville afin de couvrir les combats pour sa chaîne. Les autorités américaines doivent au moins justifier les raisons de cette détention prolongée. "
La chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya a annoncé hier l'arrestation de son correspondant à Falloujah par l'armée américaine. Cette dernière a confirmé cette détention et informé la chaîne que son reporter serait libéré " le plus rapidement possible ".
Joint par Reporters sans frontières, Nabil Khatib, rédacteur en chef d'Al-Arabiya, s'est déclaré " très inquiet pour la sécurité d'Abdel Kader Al-Saadi. Nous attendons avec impatience que les forces américaines le relâchent d'autant plus que nous avons déjà subi de très lourdes pertes en Irak. Huit de nos employés sont morts depuis mars 2003, dont trois de nos journalistes tués par l'armée américaine. "
Selon Al-Arabiya, Abdel Kader Al-Saadi aurait été arrêté le 11 novembre " avec un grand nombre d'autres citoyens " après avoir obéi aux ordres militaires enjoignant aux civils de se rassembler dans les mosquées de Falloujah. Il portait sur lui des preuves de sa profession de journaliste. Originaire de Falloujah, Abdel Kader Al-Saadi a couvert les combats entre les forces américano-irakiennes et les insurgés islamistes jusqu'au 11 novembre, date à laquelle la chaîne a perdu tout contact avec lui.
Ali Al-Khatib, reporter, et Ali Abdel Aziz, cameraman de la chaîne Al-Arabiya, ont été tués le 18 mars 2004 par des tirs américains à un check-point, alors qu'ils couvraient les suites d'une attaque à la roquette contre un hôtel à Bagdad. Le 29 mars, l'armée américaine a reconnu être responsable de la mort des deux journalistes qualifiant ces tirs d'"accidentels". Mazen Al-Tomaizi, journaliste d'Al-Arabiya, a été tué par des tirs de missiles depuis un hélicoptère américain alors qu'il couvrait en direct une attaque contre un char Bradley dans les rues de Bagdad.
Publié le
Updated on
20.01.2016