Le cinéaste et journaliste américain Andrew Berends libéré après dix jours d'interrogatoire

Reporters sans frontières a appris avec soulagement la libération définitive, le 9 septembre 2008, du cinéaste et journaliste indépendant américain Andrew Berends, après dix jours d'interrogatoire par les forces de sécurité nigérianes.

Reporters sans frontières a appris avec soulagement la libération définitive, le 9 septembre 2008, du cinéaste et journaliste indépendant américain Andrew Berends, après dix jours d'interrogatoire par les forces de sécurité nigérianes. Son interprète, Samuel George et l'homme d'affaires nigérian en compagnie duquel il avait été arrêté à Port-Harcourt (Sud), le 31 août, devraient etre relaches sous peu. “Nous partageons cette excellente nouvelle avec les amis et la famille d'Andrew Berends, qui se sont mobilisés de façon exemplaire pour obtenir ce résultat. Leur effort collectif a permis l'implication directe et déterminante de la diplomatie américaine. Puisque le sort de Andrew Berends est scellé, nous attendons désormais la libération définitive de son traducteur Samuel George et de l'homme d'affaire arrêté en compagnie du reporter. Nous espérons que les autorités nigérianes ont compris, à travers cet épisode, ce qu'il y a d'absurde à arrêter les journalistes dans la région du delta du Niger et à les accuser d'espionnage”, a déclaré l'organisation. Après une dernière journée au siège du State Security Service (SSS, renseignements intérieurs) à Abuja (Centre), Andrew Berends a été remis au personnel de l'ambassade américaine dans la capitale le 9 septembre. La veille, Samuel George et l'homme d'affaires nigérian arrêté en même temps que le journaliste avaient été relâchés du quartier général du SSS à Port-Harcourt, mais avaient reçu l'ordre de s'y représenter le 10 septembre. Il leur avait été fait comprendre que leur dossier ne serait pas clos tant que le cas d'Andrew Berends ne serait pas règlé. Andrew Berends a emprunté un vol à destination de l'Allemagne dans la soirée du 9 septembre après avoir reçu un ordre d'expulsion du territoire. Plusieurs sénateurs américains, dont Charles Schumer et Hillary Clinton, avaient adresse dans la journée une lettre au président nigérian, Umaru Musa Yar'Adua, demandant la libération immediate du journaliste.
Publié le
Updated on 20.01.2016