Le blogueur Tariq Biasi sera jugé le 17 mars 2008

Le 22 février 2008, le tribunal de la sécurité de l'Etat de Damas a soumis le blogueur Tariq Biasi, à un interrogatoire. Le jeune homme de 22 ans a été arrêté le 7 juillet 2007 pour "affaiblissement du sentiment national" et "publication de fausse information" en vertu des articles 285 et 286 du code pénal. Il est accusé d'avoir déposé des commentaires critiquant la Syrie sur un site Internet. Il risque jusqu'à cinq ans de prison. Il sera jugé le 17 mars 2008. Lors de cet interrogatoire, Tariq Biasi a nié tous les faits qui lui étaient reprochés. Il a assuré que les commentaires publiés n'étaient pas les siens. Il a également expliqué qu'il partageait sa ligne téléphonique avec six autres abonnés, dont un cybercafé. Les autorités l'avaient identifié en retrouvant l'origine de la connexion de l'auteur des commentaires. Reporters sans frontières réitère sa demande de libération. Signez la pétition pour la libération de Tariq Biasi ------------------------ 07.02 - Le blogueur Tariq Omar Biasi détenu depuis sept mois Reporters sans frontières dénonce la détention abusive du blogueur Tariq Omar Biasi (http://alzohaly.ektob.com/), arrêté le 7 juillet 2007 par les autorités syriennes pour un commentaire posté sur un site Internet et jugé trop critique. "Détenir quelqu'un pour un simple commentaire est scandaleux. La Syrie durcit le ton envers les internautes et les journalistes. Nous demandons aux autorités de fournir plus d'explications sur les motifs de l'arrestation de Tariq Omar Biasi", a déclaré l'organisation. Selon son entourage, Tariq Omar Biasi, 22 ans, est détenu dans un camp de sécurité à Damas. Sa famille ne peut pas lui rendre visite. Cinq blogueurs se sont mobilisés pour lancer une campagne demandant sa libération (http://freetariq.org/en/) en janvier 2008. En Syrie, le réseau Internet est placé sous haute surveillance. Le 25 juillet 2007, le ministre syrien des Communications et de la Technologie, Amr Salem, a décrété que tous les propriétaires de sites Internet devaient enregister les données des auteurs d'articles ou de commentaires auprès des autorités (nom, adresse e-mail, titre de l'article ou du commentaire) sous peine de voir leur accès restreint ou coupé. Reporters sans frontières rappelle que la Constitution de la République arabe de Syrie garantit pourtant "le droit d'exprimer librement ses opinions par la parole, l'écriture ou quelque autre moyen que ce soit". Les deux fournisseurs d'accès les plus importants, Syria Telecommunication Establishment (STE) et Aloola, appartiennent à l'Etat. En décembre 2007, Reporters sans frontières a recensé plus d'une centaine de sites Internet bloqués. Actuellement, 110 sites sont toujours inaccessibles. Signez la pétition pour la libération de Tariq Omar Biasi Liste des sites inaccessibles en décembre 2007 et janvier 2008 en Syrie
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Updated on 20.01.2016