Le blogueur Omidreza Mirsayafi arrêté suite à sa condamnation

Lire en Farsi Reporters sans frontières demande la libération du blogueur Omidreza Mirsayafi (http://rooznegaar.blogfa.com) à Téhéran, le 7 février 2009. Le 15 décembre 2008, il avait été condamné à deux ans de prison pour “insulte envers des dirigeants de la République islamique” et à six mois pour “publicité contre le régime”, par la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. “Nouvelle preuve de la ténacité des autorités dans la répression envers leur chasse à la liberté d'expression, cette dernière arrestation de Omidreza Mirsayafi n'a pas été faite en bonne et due forme. Il n'a pas eu l'autorisation de faire appel de sa condamnation avant d'être arrêté, car ses avocats ont tardé à recevoir l'acte d'accusation pour pouvoir faire appel”, a déclaré l'organisation. Le 7 février 2009, le blogueur a été convoqué à la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran pour être interrogé et les autorités l'ont gardé en détention. A ce jour, ses avocats n'ont toujours pas l'ordre de condamnation émis par le tribunal révolutionnaire. Arrêté une première fois le 22 avril 2008, le blogueur avait été relâché après 41 jours de détention contre le paiement d'une caution de 100 millions de tomans (72 000 euros). Il a été jugé le 2 novembre en vertu des articles 500 et 514 du code pénal selon lesquels “quiconque insulte le guide suprême Khomeiny, fondateur de la République islamique d'Iran, ou les dirigeants du pays, encourt une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans” (art. 514) et “quiconque est à l'origine de propagande contre l'État est passible de trois mois à un an de prison” (art. 500). Omidreza Mirsayafi consacre la plupart des articles de son blog à la musique traditionnelle persane et à la culture. Contacté par Reporters sans frontières après sa condamnation, il avait confié: “Je suis un blogueur culturel et non politique. Sur l'ensemble des articles que j'ai publiés en ligne, seuls deux ou trois sont satiriques. Je n'avais pas l'intention d'insulter quiconque.”Son blog, Rooznegaar, n'est plus inaccessible sur la Toile. L'un des avocats d'Omidreza Mirsayafi avait également expliqué à Reporters sans frontières que, “selon les avis des experts du tribunal, ce blog n'a pas assez de visiteurs pour être considéré comme une ‘publication'”. Omidreza Mirsayafi est concerné par un autre dossier en cours de traitement par la cour d'assises de la capitale iranienne pour “insulte envers le prophète d'islam” et “atteinte à la sacralité de l'islam”.
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Updated on 20.01.2016