Le Bahreïn refuse l'accès à son territoire d'une délégation d'organisations de défense de la liberté d'expression
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Reporters sans frontières condamne la décision des autorités bahreïnies de retirer, de manière soudaine et au dernier moment, l'autorisation précédemment accordée à une délégation d'organisations de défense de la liberté d'expression de se rendre au Bahreïn au cours d'une mission prévue du 5 au 10 mai 2012, usant d'un prétexte fallacieux.
Les autorités multiplient les déclarations selon lesquelles le royaume « réitère son respect des principes des droits de l’homme, de la justice et de la liberté dans le cadre de la loi et de l’ordre », mais n'y incluent visiblement pas la liberté d'information. « Le retrait de cette autorisation quelques jours avant la Journée internationale de la liberté de la presse est révélatrice de la volonté du Bahreïn de maintenir un blackout sur la répression et de son hypocrisie sans limite envers de la communauté internationale », a déclaré Reporters sans frontières.
La délégation, affiliée à l'IFEX (International Freedom of Expression Exchange) comprenait des représentants de différentes organisations de défense de la liberté d'expression, parmi lesquelles Reporters sans frontières, Freedom Freedom House, le Gulf Centre for Human Rights, Index on Censorship, PEN International, le Comité de protection des journalistes, et de la journaliste freelance Clare Morgana Gillis.
La délégation avait reçu, le 11 avril dernier, une autorisation du ministère des Droits de l'homme et du Développement social de se rendre au Bahreïn afin d'y évaluer la situation de la liberté d'expression. Le 30 avril dernier, le ministère a notifié son changement d'avis, prétextant l'entrée en vigueur de nouvelles dispositions interdisant la présence de plus d'une ONG par semaine présente dans le pays.
Les membres de la délégation ont adressé un courrier à M.Khalifa Ben Mohamed Al-Khalifa, Directeur des organisations de droits de l'homme au ministère des Droits de l'homme et du Développement social, pour condamner ce retrait d'autorisation. Lire la lettre.
A l'occasion du Grand-Prix de Manama du 20 au 22 avril dernier, Reporters sans frontières avait lancé une campagne afin de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse récemment commises par les autorités bahreïnies depuis le début du mouvement de soulèvement populaire en février 2011.
Le roi Hamad Ben Aissa Al Khalifa figure parmi les 41 prédateurs de la liberté de la presse. Et le Bahreïn figure à la 173e place sur 179 du classement mondiale de la liberté de la presse 2012.
Photo : Getty Images
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Updated on
20.01.2016