L'avocat Nasser Zarfashan interdit de quitter le pays
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Reporters sans frontières s'indigne de la décision prise le 16 mars 2009 par les autorités iraniennes d'interdire à Nasser Zarfashan de quitter l'Iran et de le priver de son passeport. Cet avocat, fervent défenseur de la liberté d'expression, avait été invité par le Parlement européen pour participer à un séminaire sur l'écologie politique.
« Nous déplorons l'existence d'une « liste noire » de personnalités interdites de quitter le pays et dont les passeports doivent être confisqués. Après les journalistes et les cyberféministes, le gouvernement s'en prend aujourd'hui aux avocats défenseurs des droits de l'homme », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 16 mars, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la Belgique, Nasser Zarfashan s'est vu confisquer son passeport à l'aéroport Imam Khomeiny (Téhéran) par des agents de sécurité qui lui ont annoncé qu'il lui était interdit de sortir du pays, suite à une décision du tribunal de la révolution de Téhéran datant de mai 2008.
Contacté par l'organisation, l'avocat s'est ironiquement étonné de ne pas avoir été convoqué plus tôt par le tribunal, estimant que « cette décision n'est qu'un prétexte ». « Mes propos sur l'écologie politique pourraient être gênants pour les autorités iraniennes, directement responsables de catastrophes. »
Membre du comité exécutif de l'Association des écrivains iraniens, et avocat des familles des intellectuels et journalistes iraniens assassinés en 1998, Nasser Zarfashan avait été arrêté le 7 août 2002 et condamné à cinq ans de prison par un tribunal militaire pour avoir affirmé que les services de renseignements avaient assassiné cinq intellectuels iraniens. Il a été libéré en mars 2007.
Publié le
Updated on
20.01.2016