Reporters sans frontières exprime son indignation après l'annonce de l'assassinat par les maoïstes, le 30 janvier 2003, de Dhana Bahadur Rokka Magar, présentateur pour la station d'Etat Radio Nepal. Son assassinat illustre la politique de terreur que font régner les maoïstes dans les zones qu'ils contrôlent. « Il est alarmant que les journalistes soient accusés d'être des espions et puissent être ainsi exécutés », a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières exprime son indignation après l'annonce de l'assassinat par les maoïstes, le 30 janvier 2003, de Dhana Bahadur Rokka Magar, présentateur pour la station d'Etat Radio Nepal. Le journaliste avait été enlevé par les rebelles six mois auparavant, le
1er août 2002.
L'assassinat de Dhana Bahadur Rokka Magar est une tragique illustration de la politique de terreur que font régner les maoïstes sur les zones qu'ils contrôlent. « Même si les journalistes des médias publics se font le relais de la politique gouvernementale, il est alarmant qu'ils soient systématiquement accusés d'être des espions et puissent être ainsi exécutés », a déclaré Reporters sans frontières.
Selon de récentes informations recueillies par l'organisation, Dhana Bahadur Rokka Magar a été assassiné par des militants armés du Parti communiste népalais-maoïste (PCN-M), le 30 janvier 2003, dans la jungle de Khawang (district de Rukum, ouest du pays).
Le 17 mars 2005, la femme du journaliste, Dil Kumari Rokka Magar, a déclaré au responsable de l'antenne de Radio Nepal à Surkhet que les maoïstes avaient révélé, le 22 octobre 2004, au cours d'un meeting du Parti, avoir assassiné son mari.
Dhana Bahadur Rokka Magar, qui présentait les bulletins d'information du programme Kham (émissions en langue Magar), avait été kidnappé par des maoïstes, le 1er août 2002, sur la route allant de la région de Jaluke à la ville de Surkhet (ouest du pays). Il voyageait dans un bus quand celui-ci avait été stoppé par des rebelles. Ces derniers avaient demandé au journaliste de descendre et l'avaient obligé à les suivre. Ses ravisseurs n'avaient ensuite plus donné de nouvelles de lui.
Le 16 août 2004, les maoïstes avaient déjà revendiqué l'exécution d'un autre reporter de Radio Nepal, Dekendra Raj Thapa. Le dirigeant maoïste Krishna Bahadur Mahara avait par la suite présenté ses excuses pour le meurtre de ce journaliste dans une lettre adressée, le 11 septembre, aux responsables de la Fédération des journalistes népalais (FNJ).
Le dirigeant avait également annoncé qu'il avait ordonné aux différents groupes maoïstes de libérer les journalistes kidnappés. Pourtant, un journaliste est toujours détenu par le PCN-M. Il s'agit de Kul Bahadur Malla, correspondant dans l'Ouest du journal Karnali Sandesh, enlevé en juin 2003.
Le camarade Prachanda, leader du PCN-M, est considéré par Reporters sans frontières comme l'un des prédateurs de la liberté de la presse.