L'arrestation du blogueur Raja Petra Kamarudin devait servir d'avertissement
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http://malaysia-today.net/mtcolumns/42152-wikileaks-opposition-journalist-detailed-under-the-internal-security-act- De nouveaux câbles publiés par le site WikiLeaks et le journal en ligne Malaysia Today reviennent sur la seconde arrestation du blogueur Raja Petra Kamarudin, rédacteur en chef du journal, plus connu sous l’anagramme RPK. Selon les câbles, l’arrestation de Kamarudin aurait constitué tant un moyen de pression sur le leader du parti d’opposition Anwar Ibrahim, qu’un avertissement aux médias en ligne, alors en pleine croissance. Syed Hamid, alors ministre de l’Intérieur, avait lui même confessé: “nous avons appelé et nous avons averti (RPK des risques, ndlr) à de nombreuses reprises après la publication de ses articles, mais il a continué à écrire”. Wan Farid, homme politique haut placé, avait quant à lui affirmé que les blogueurs ne pouvaient pas espérer publier tous les contenus sans conséquence, et avait déclaré que l’arrestation de RPK représentait un avertissement pour tous les net-citoyens. Dans ces câbles, les Etats-Unis réaffirment leur engagement pour la liberté d’expression, et reconnaissent que le blogueur n’est emprisonné qu’en raison de son travail journalistique: “Nous sommes pleinement conscient que Raja Petra est poursuivi pour sédition à cause des informations postées sur son site. Les Etats-Unis croient fermement que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des composantes essentielles d’une démocratie dynamique. La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’homme. L’expression pacifique d’opinion politique est la pierre angulaire des droits démocratiques (...). Nous espérons également que les Etats n’utiliseront pas les lois sur la sécurité nationale pour restreindre l’expression pacifique des opinions politiques et la liberté des médias”. Accusé de “sédition”, le net-citoyen avait été incarcéré sans jugement en 2008, en vertu de l’Internal Security Act (ISA), pour "insulte à un leader politique” et “insulte à l’islam”. Dans son article “Let’s send the Altantuya murderers to hell", il révélait que le Premier ministre, Najib Razak, ainsi que sa femme, Rosmah Mansor, auraient pu être impliqués dans le meurtre d’une jeune ressortissante mongole, Altantuya Shaariibuu. Syed Ali Akhbar, un internaute qui avait commenté l’article, a lui aussi été poursuiv pour les mêmes motifs. Selon les câbles, ces procès pour sédition auraient ruiné les efforts du Premier ministre de l’époque Adbullah pour apparaître comme un réformateur. Le 11 avril 2001, Raja Petra Kamarudin avait déjà été arrêté à Sungai Buloh (ouest de Kuala Lumpur) en vertu de l’article 73 (1) de l’Internal Security Act car il était considéré comme “une menace à la sécurité intérieure”. La Malaisie fait partie des “pays sous surveillance”, dans le rapport des “Ennemis d’Internet” publié le 11 mars 2011 par Reporters sans frontières.
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http://malaysia-today.net/mtcolumns/42152-wikileaks-opposition-journalist-detailed-under-the-internal-security-act- De nouveaux câbles publiés par le site WikiLeaks et le journal en ligne Malaysia Today reviennent sur la seconde arrestation du blogueur Raja Petra Kamarudin, rédacteur en chef du journal, plus connu sous l’anagramme RPK. Selon les câbles, l’arrestation de Kamarudin aurait constitué tant un moyen de pression sur le leader du parti d’opposition Anwar Ibrahim, qu’un avertissement aux médias en ligne, alors en pleine croissance. Syed Hamid, alors ministre de l’Intérieur, avait lui même confessé: “nous avons appelé et nous avons averti (RPK des risques, ndlr) à de nombreuses reprises après la publication de ses articles, mais il a continué à écrire”. Wan Farid, homme politique haut placé, avait quant à lui affirmé que les blogueurs ne pouvaient pas espérer publier tous les contenus sans conséquence, et avait déclaré que l’arrestation de RPK représentait un avertissement pour tous les net-citoyens. Dans ces câbles, les Etats-Unis réaffirment leur engagement pour la liberté d’expression, et reconnaissent que le blogueur n’est emprisonné qu’en raison de son travail journalistique: “Nous sommes pleinement conscient que Raja Petra est poursuivi pour sédition à cause des informations postées sur son site. Les Etats-Unis croient fermement que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des composantes essentielles d’une démocratie dynamique. La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’homme. L’expression pacifique d’opinion politique est la pierre angulaire des droits démocratiques (...). Nous espérons également que les Etats n’utiliseront pas les lois sur la sécurité nationale pour restreindre l’expression pacifique des opinions politiques et la liberté des médias”. Accusé de “sédition”, le net-citoyen avait été incarcéré sans jugement en 2008, en vertu de l’Internal Security Act (ISA), pour "insulte à un leader politique” et “insulte à l’islam”. Dans son article “Let’s send the Altantuya murderers to hell", il révélait que le Premier ministre, Najib Razak, ainsi que sa femme, Rosmah Mansor, auraient pu être impliqués dans le meurtre d’une jeune ressortissante mongole, Altantuya Shaariibuu. Syed Ali Akhbar, un internaute qui avait commenté l’article, a lui aussi été poursuiv pour les mêmes motifs. Selon les câbles, ces procès pour sédition auraient ruiné les efforts du Premier ministre de l’époque Adbullah pour apparaître comme un réformateur. Le 11 avril 2001, Raja Petra Kamarudin avait déjà été arrêté à Sungai Buloh (ouest de Kuala Lumpur) en vertu de l’article 73 (1) de l’Internal Security Act car il était considéré comme “une menace à la sécurité intérieure”. La Malaisie fait partie des “pays sous surveillance”, dans le rapport des “Ennemis d’Internet” publié le 11 mars 2011 par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
25.01.2016