La vie de Fahem Boukadous en danger

Fahem Boukadous, cameraman de la chaîne privée El Hiwar Ettunisi, a été transféré d’urgence à l’hôpital Farhat Hached de Sousse suite à une crise d’asthme aiguë, le 4 octobre 2010. Il a été ramené immédiatement après son traitement dans sa cellule à la prison de Gafsa. Gravement asthmatique, le journaliste souffre de conditions de détention particulièrement pénibles pour son état de santé. Lors de sa dernière visite, Afef Boukadous a trouvé son mari très affaibli par la maladie : « Fahem avait de la peine à parler et à respirer. Il se plaint de maux d’estomac, et ses crises d’asthme sont de plus en plus fréquentes et violentes. Sa vie est en danger. Il doit être libéré dans les plus brefs délais. » Outre les vexations dont elle est victime lors de ses visites à son mari, Afef Boukadous est soumise à la surveillance quotidienne de la police. Une voiture est en permanence stationnée à proximité de son magasin. Ses conversations avec son mari au parloir de la prison de Gafsa sont, de toute évidence, écoutées (voir : http://fr.rsf.org/tunisie-fin-de-la-greve-de-la-faim-du-29-09-2010,38464.html et http://fr.rsf.org/tunisie-50e-jour-de-detention-pour-fahem-01-09-2010,38256.html). Reporters sans frontière réitère sa demande aux autorités tunisiennes de libérer le journaliste au plus vite, et de mettre fin aux surveillances policières contre sa femme. L’organisation rappelle également son opposition à la poursuite des négociations entre la Tunisie et l’Union européenne sur la conclusion du statut privilégié, principalement en raison de l’adoption, en juillet 2010, de l’amendement de l’article 61b du code pénal tunisien qui criminalise toute analyse critique de la situation économique tunisienne ou de ce que la Tunisie considère comme étant ses « intérêts vitaux » (http://fr.rsf.org/tunisie-adoption-d-un-amendement-visant-a-17-06-2010,37759.html).
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Updated on 20.01.2016