“La situation de Liu Xiaobo montre que les autorités de Pékin refusent le dialogue”, déclare Reporters sans frontières

Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Liu Xiaobo (刘晓波), célèbre défenseur de la liberté d'expression en Chine. Le 1er janvier 2009, il a été placé en “résidence surveillée” en vertu de l'article 57 du code de procédure pénale, alors que l'on ignore le lieu où il est détenu depuis son arrestation, le 8 décembre 2008.

Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Liu Xiaobo (刘晓波), célèbre défenseur de la liberté d'expression en Chine. Le 1er janvier 2009, il a été placé en “résidence surveillée” en vertu de l'article 57 du code de procédure pénale, alors que l'on ignore le lieu où il est détenu depuis son arrestation, le 8 décembre 2008. “Liu Xiaobo est détenu depuis près d'un mois dans un lieu inconnu, sans motif officiel, sous prétexte qu'il est l'un des coauteurs de la “Charte 8”, un texte demandant des réformes démocratiques en Chine. Le harcèlement dont sont victimes les signataires de la Charte ne faiblit pas et l'arrestation de Liu Xiaobo est un symbole qui s'adresse à tous les dissidents chinois. L'annonce de son placement en “résidence surveillée” est le signe que les autorités chinoises refusent tout dialogue sur la situation du pays”, a déclaré l'organisation. Lancée le 8 décembre, veille du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Charte 8 a été élaborée sur le modèle de celle diffusée en 1977 par des dissidents tchécoslovaques. Plus de trois cents intellectuels et militants des droits de l'homme en sont les signataires originels. Elle compte aujourd'hui plus de cinq mille signatures. Le 26 décembre, le dissident Zang Zuhua a été interpellé pendant trois heures par des agents du bureau municipal de la sécurité publique de Pékin (PBS) pour la deuxième fois depuis le 8 décembre. La veille, Wen Kejian (温克坚), un écrivain de la région de Hangzhou (杭州 - est du pays), a également été interpellé. Les autorités locales leur ont à tous deux reproché d'avoir signé la Charte 8. Lauréat du prix Reporters sans frontières en 2004, Liu Xiaobo, ancien professeur de philosophie à l'université de Pékin, a une idée fixe : faire de la presse chinoise un contre-pouvoir à l'omnipotence du Parti communiste chinois.
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Updated on 20.01.2016