La série noire continue, 61 professionnels des médias tués depuis le début du conflit

Khaled Sabih Al Attar, réalisateur à la télévision publique irakienne Al-Irakiya a été enlevé et tué par balles le 1er juillet à Mossoul, dans le nord de Bagdad. Reporters sans frontières dénonce cet assassinat et demande, une fois encore, aux autorités irakiennes et américaines de mener une enquête. "Nous sommes indignés par ce nouvel assassinat, le neuvième à Mossoul, faisant de cette ville la plus dangereuse du pays après Bagdad. Avec trois journalistes tués en moins d'une semaine, les journalistes sont devenues, plus que jamais, des cibles privilégiées", a déclaré l'organisation. "En dépit de la tragédie qui continue, Nous voulons réaffirmer notre engagement aux côtés des journalistes exerçant en Irak", a ajouté Reporters sans frontières. Le directeur de la chaîne Al Irakiya a indiqué à l'Agence-France Presse (AFP) que "le réalisateur a été kidnappé peu avant la prière du vendredi dans le nord de la ville et son corps a été retrouvé quelques heures plus tard sur un terrain vague dans l'ouest de la cité". Khaled Sabih Al Attar, âgé de 43 ans, travaillait pour une émission satirique intitulée "Je m'en fous" qui se moquait de l'incurie des bureaux gouvernementaux. Le siège de la télévision Al Irakiya a été, à plusieurs reprises, la cible d'attaques. La mort de Khaled Sabih Al Attar porte à 61 le nombre de journalistes et collaborateurs des médias tués en Irak depuis le début du conflit en Mars 2003.
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Updated on 20.01.2016