La presse tenue à l'écart de la Convention nationale
Organisation :
Reporters sans frontières condamne l'attitude des autorités concernant la couverture par la presse birmane et étrangère de la Conférence nationale chargée d'écrire une Constitution. Aucun journaliste étranger n'a obtenu de visa et les reporters birmans ont eu un accès très limité à la session inaugurale.
"La junte militaire semble avoir tellement honte de cette Convention nationale, véritable mascarade institutionnelle, qu'elle en refuse l'accès aux journalistes", a affirmé l'organisation.
Aucun journaliste étranger n'a obtenu un visa pour se rendre en Birmanie pour couvrir les travaux de la Convention nationale qui ont débuté le 18 juillet 2007. Une journaliste de la BBC World Service a expliqué à Reporters sans frontières que, dans un premier temps, les autorités avaient élaboré un programme de six jours pour les journalistes étrangers, incluant une conférence de presse sur la Convention nationale et une visite dans la nouvelle capitale. Le bureau de la BBC à Bangkok avait même reçu un appel de l'ambassade pour lui demander de venir chercher son visa le 13 juillet. Mais, pour des raisons inexpliquées, les services consulaires ont refusé de le donner. D'autres médias étrangers, notamment l'Agence France-Presse, ont confirmé que leur demande de visa n'avait pas abouti.
De leur côté, les journalistes birmans, correspondants de médias étrangers ont eu le droit de se rendre sur les lieux de la Convention à Nyaung-Hna-Pin, à une trentaine de kilomètres de Rangoon. Mais il leur était interdit de venir avec un magnétophone ou un téléphone portable. Ils n'ont pu rester que quelques minutes dans la salle où sont rassemblés le millier de délégués. Les autorités ne leur ont pas donné l'autorisation d'interviewer des participants.
En octobre 2006, une cinquantaine de journalistes avaient été autorisés à assister à la conférence de presse organisée à l'issue des précédents travaux de la Convention.
Publié le
Updated on
20.01.2016