La presse étrangère autorisée à entrer dans la bande de Gaza après un mois d'interdiction
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Reporters sans frontières a accueilli avec satisfaction la décision, le 4 décembre 2008, du ministère israélien de la Défense autorisant les journalistes étrangers à entrer de nouveau dans la bande de Gaza. L'organisation avait adressé, le 19 novembre 2008, une lettre au ministre de la Défense Ehud Barak pour demander la levée de l'interdiction. Les points de passage du territoire palestinien étaient fermés depuis le 5 novembre dernier. Peter Lerner, porte-parole du ministère, a indiqué à la presse que l'ouverture des points de passage feraient cependant l'objet d'un examen quotidien.
"La liberté de mouvement des journalistes doit être garantie en tout temps. Les autorités israéliennes ne devraient pas être en mesure de choisir ce que la presse peut ou ne peut pas couvrir", a déclaré Reporters sans frontières.
L'Association de la presse étrangère, basée à Tel-Aviv, avait vivement dénoncé ces mesures et déposé, le 24 novembre 2008, un recours devant la Cour suprême israélienne.
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20.11.2008
Les correspondants de la presse étrangère empêchés de se rendre dans la bande de Gaza depuis plus de deux semaines
Reporters sans frontières a adressé, le 19 novembre 2008, une lettre au ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, pour protester contre les mesures d'interdiction bloquant l'entrée de la bande de Gaza, depuis le 6 novembre, à des dizaines de journalistes étrangers. Plusieurs responsables de rédactions internationales ont adressé, le même jour, une lettre au Premier ministre Ehud Olmert pour lui demander d'ouvrir le passage d'Eretz à leurs correspondants.
"A notre connaissance, aucun journaliste étranger n'a été autorisé à se rendre dans ce territoire autonome, à travers le passage d'Eretz, depuis le 6 novembre 2008. Aucune restriction de mouvement des correspondants étrangers n'avait duré aussi longtemps par le passé. Cette décision unilatérale et non motivée a de lourdes conséquences sur leur travail. L'Association de la presse étrangère, basée à Tel-Aviv, a dénoncé, par deux fois, ces blocages", a écrit Reporters sans frontières.
"La fermeture de la bande de Gaza à la presse étrangère, non seulement n'empêche pas le drame humanitaire d'être connu de l'opinion publique mondiale, mais, de plus, attire l'attention de celle-ci sur les mesures coercitives prises par l'Etat d'Israël, faisant planer le soupçon sur cette mesure d'une volonté de masquer la réalité", a ajouté l'organisation dans son courrier.
"Par ailleurs, la présence de la presse étrangère est d'autant plus indispensable que ses correspondants représentent une source indépendante d'informations. La détérioration des conditions de travail des journalistes palestiniens dans la bande de Gaza, depuis la prise de pouvoir du Hamas, en juin 2007, les contraint à une forte autocensure, à laquelle échappent les journalistes étrangers. Ils peuvent ainsi s'exprimer sans crainte sur le gouvernement du Hamas. Pour ces raisons, et pour ne pas prolonger une violation flagrante de la liberté de mouvement et de travail des médias, nous vous prions de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette mesure drastique et néfaste au gouvernement auquel vous appartenez", a conclu Reporters sans frontières.
Le 20 novembre 2008, Shlomo Dror, porte-parole du ministère de la Défense, a déclaré à la presse que les journalistes seraient de nouveau autorisés à entrer dans la bande de Gaza "lorsque les tirs des militants (du Hamas) auront cessé". Il a indiqué que "la situation dans la bande de Gaza était couverte adéquatement par les reporters qui s'y trouvent déjà". Shlomo Dror a ajouté que l'Etat d'Israël n'était pas satisfait par la couverture des événements assurée par les médias internationaux, qu'il a accusés d'exagérer les souffrances des Palestiniens.
Pour Reporters sans frontières, "ces propos sont inquiétants et inacceptables, dans la mesure où le porte-parole du ministère de la Défense confirme que l'interdiction de passage imposée par Israël aux correspondants de la presse étrangère est une mesure strictement punitive".
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Updated on
20.01.2016