La libération d’une cyberféministe et d'un journaliste

Reporters sans frontières a appris, avec satisfaction, la libération de la cyberféministe Jelveh Javaheri, le 7 juin 2009, après trente-six jours de détention provisoire. Elle était accusée d'"atteinte à la sécurité nationale", pour avoir signé la pétition en ligne demandant le changement des lois discriminatoires envers les femmes. Les agents du ministère des Renseignements l'avaient arrêtée, sans mandat, à son domicile. (Lire le communiqué: http://www.rsf.org/Liberation-d-un-journaliste,32979.html). Jelveh Javaheri a été libérée après versement d'une caution de 100 millions de tomams (environ 80 000 euros).
Par ailleurs, Alireza Saghafi, directeur du magazine Rah Ayandeh, a recouvré la liberté, le 10 juin 2009, contre versement d'une caution de 70 millions de tomams. Il avait été arrêté le 1er mai à Téhéran, en marge des défilés du 1er mai. ----- 27.05.2009 - Libération d’un journaliste Reporters sans frontières a appris la libération, le 26 mai, de Amir Yaghoubali, collaborateur au quotidien Etemad en attente de son jugement. Arrêté le 1er mai 2009 et détenu à la prison d’Evine, il est accusé d’"action contre la sécurité nationale" et "trouble à l’ordre public". Cette libération porte à douze le nombre des journalistes et blogueurs actuellement détenus en Iran, dont une femme. La cyberféministe Nikzad Zangane avait été libérée le 17 mai 2009, après 17 jours de détention. --------- 13.05.2009 - Libération d’un journaliste Reporters sans frontières a appris la libération, le 12 mai au soir, de Massoud Loqman, rédacteur en chef du site culturel Rouznamak (http://rouznamak.blogfa.com/) et membre de l’association des journalistes iraniens, contre versement d’une caution. Il avait été arrêté le 1er mai au centre de Téhéran. Cette libération porte à quatorze le nombre des journalistes et blogueurs actuellement détenus en Iran, dont deux femmes.
------- 12.05.2009 - Recrudescence des pressions sur les journalistes depuis quinze jours
Reporters sans frontières apprend avec inquiétude l’arrestation de deux nouveaux journalistes iraniens au cours de ces quinze derniers jours, ce qui porte à quinze le nombre des journalistes et blogueurs actuellement détenus en Iran, dont deux femmes. « Alors que Roxana Saberi a été libérée le 11 mai 2009, de nombreux journalistes ont été arrêtés au cours des quinze derniers jours, et ce dans la plus grande indifférence. Dans l’ombre, les autorités iraniennes multiplient les atteintes à la liberté des journalistes », a déclaré l’organisation. Massoud Loqman, rédacteur en chef du site culturel Rouznamak (http://rouznamak.blogfa.com/) et membre de l’association des journalistes iraniens, a été arrêté le 1er mai au centre de Téhéran. Il a été victime de violences policières lors de son arrestation. Le 1er mai au soir, des agents du ministère des Renseignements ont perquisitionné, sans mandat, son domicile. Son nom vient s’ajouter à ceux d’Alireza Saghafi directeur du magazine Rah Ayandeh, de Kaveh Mozafari journaliste à feministschool (http://www.feministschool.com/) et Wechange (http://www.4equality.info/), de la blogueuse Jelveh Javaheri, qui collabore également au site feministschool (http://www.feministschool.com/), d’Amir Yaghoubali, collaborateur au quotidien Etemad (http://www.etemaad.ir/Released/88-02-16/default.htm) et au site Wechange ou Change for equality (http://www.4equality.info/), de Nikzad Zangane (http://www.nik-nevesht.blogspot.com/), tous arrêtés le 1er mai à Téhéran. Seules les deux cyberféministes, Jelveh Javaheri et Nikzad Zangane, ont pu contacter leur famille. Quant à Sajad Khaksari, reporter pour l’hebdomadaire Galam Moalem (Teacher’s Pen), il a été arrêté le 26 avril 2009 pour avoir photographié une manifestation des enseignants. Le juge, qui s’était initialement prononcé en faveur d’une libération du journaliste contre le versement d’une caution, est revenu sur sa décision. Reporters sans frontières dénonce également le fait que deux journalistes et collaboratrices du Cercle des défenseurs des droits de l’homme, présidé par le Prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, ont été empêchés de quitter l’Iran le vendredi 8 mai. Nargues Mohammadi et Soraya Azizpanah, directrice du magazine kurde Rasan, devaient se rendre au Guatemala pour une conférence sur les droits des femmes.
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Updated on 20.01.2016