La justice permet la libération du journaliste Ali Mohaqiq Nasab

Le 21 décembre, le juge Muzafarudeen Tajali de la Haute Cour de Kaboul a condamné en appel Ali Mohaqiq Nasab à six mois de prison dont deux mois et 22 jours ferme. Le journaliste aurait dû être libéré aujourd'hui même, mais pour des raisons techniques, il ne devrait être libéré que le 22 décembre. Reporters sans frontières demande au président Hamid Karzaï de garantir que dans le futur plus aucun journaliste ne sera emprisonné sans avoir été entendu par la Commission des médias

Reporters sans frontières est soulagée par la décision de la Haute Cour de Kaboul qui doit permettre la libération d'Ali Mohaqiq Nasab, rédacteur en chef du magazine Haqoq-e-Zan (Droits des femmes), condamné en appel, le 21 décembre, à une peine de six mois de prison dont plus de trois mois avec sursis. Le journaliste, emprisonné depuis le 1er octobre, doit être libéré le 22 décembre. « La décision de la Haute Cour de Kaboul est une défaite pour certains leaders religieux et pour le procureur qui demandaient une peine encore plus lourde à l'encontre de Ali Mohaqiq Nasab. La campagne pour demander sa libération, en Afghanistan et à l'étranger, n'aura pas été vaine, a affirmé Reporters sans frontières. Nous demandons au président Hamid Karzaï de garantir que dans le futur plus aucun journaliste ne sera emprisonné sans avoir été entendu par la Commission des médias. » Le 21 décembre, le juge Muzafarudeen Tajali de la Haute Cour de Kaboul a condamné en appel Ali Mohaqiq Nasab à six mois de prison dont deux mois et 22 jours ferme. Le journaliste aurait dû être libéré aujourd'hui même, mais pour des raisons techniques, il ne devrait être libéré que le 22 décembre. Cette réduction de peine intervient alors que différents groupes religieux afghans faisaient pression pour qu'Ali Mohaqiq Nasab soit condamné à mort pour blasphème. Deux cents enseignants islamiques de Kandahar (Sud-Est) avaient lancé une fatwa demandant que le journaliste soit pendu s'il ne s'excusait pas dans les trois jours. De son côté, le procureur avait demandé une peine plus lourde pour le journaliste accusé d'avoir quitté la religion musulmane et de refuser d'affirmer qu'il s'agissait d'un crime de faire de la sorte. Ali Mohaqiq Nasab avait toujours clamé son innocence. Ali Mohaqiq Nasab avait été condamné, le 22 octobre 2005, à deux ans de prison par un tribunal de première instance de Kaboul pour avoir commenté et reproduit des articles d'un religieux iranien. Il condamnait la lapidation des musulmans convertis à une autre religion, ainsi que les châtiments corporels, notamment pour les personnes accusées d'adultère.
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Updated on 20.01.2016