La journaliste Saïda Azzouz et le caricaturiste Ali Dilem interpellés

Le 15 février 2004, en fin de journée, la journaliste Saïda Azzouz du quotidien Le Matin et le caricaturiste Ali Dilem du quotidien Liberté ont été conduits au commissariat d'Alger, sans raison officielle. La police cherchait des exemplaires du livre de Mohamed Benchicou, " Bouteflika une imposture algérienne ". Ils ont été relâchés quelques heures après. A l'approche de l'élection présidentielle du 8 avril 2004, Reporters sans frontières demande aux autorités algériennes de cesser la campagne d'intimidation à l'encontre de la presse privée et les convocations répétées de journalistes. Après avoir interpellé Saïda Azzouz parce qu'elle possédait l'ouvrage de Mohamed Benchicou et un caricaturiste suspecté de l'avoir, l'organisation espère que les autorités algériennes ne créeront plus aucune entrave pour les médias qui souhaiteraient se procurer ce livre et en rendre compte librement. Le 14 février, le domicile de Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, et le siège du journal avaient été fouillés. Par la suite, des employés du Matin ont été entendus par la police et huit exemplaires de " Bouteflika une imposture algérienne " ont été saisis. Ce livre n'a cependant pas été frappé d'interdiction et sort simultanément en France et en Algérie, le 16 février.
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Updated on 20.01.2016