La femme de Hu Jia réitère la demande de libération de son mari pour raison médicale

Alors que le président chinois Hu Jintao poursuit sa visite aux Etats-Unis, Zeng Jinyan (曾金燕), la femme du cyber-dissident Hu Jia (胡佳), demande pour la septième fois la libération de son mari. Hu Jia, emprisonné depuis décembre 2007, souffre d’une cyrrhose du foie. Geng He, la femme du net-citoyen et avocat chinois, Gao Zhisheng, s’est quant à elle tournée vers les États-Unis, le 19 janvier dernier, pour réclamer que la lumière soit faite sur la disparition de son époux, en avril 2010. (voir l'article) Reporters sans frontière réitère sa demande d’explications sur la disparition de Gao Zhisheng et presse les autorités chinoises de relâcher Hu Jia, avant qu’elles ne soient tenues pour responsables d’un drame à l’image de celui qui a frappé le net-citoyen Zhang Jianhong. Peu après sa libération pour raison médicale, qu’il avait réclamée à plusieurs reprises, Zhang Jianhong, plus connu sous le nom de Li Hong, a succombé, le 31 décembre 2010, à l’hôpital de Ningbo, des suites d’une maladie qui n’a jamais été traitée durant ses trois ans d’emprisonnement. (voir l’article). Selon un haut responsable américain, le président Obama aurait mentionné, au cours d’une réunion privée, le cas de Liu Xiaobo, son successeur au prix Nobel de la paix, emprisonné en Chine. Le président Obama aurait appelé à sa libération. Le président américain a également rappelé à son homologue chinois que certaines valeurs, comme “la liberté d’expression, la liberté de culte, et la “liberté d’association” étaient universelles et “transcendaient les cultures”. Contrairement à son habitude, Hu Jintao a accepté, lors de cette visite, de se prêter à une conférence de presse. Il aurait d’abord volontairement évité de répondre à une première question sur les droits de l’homme avant de répondre, lors d’une deuxième question sur le sujet, que “La Chine est toujours attachée à la protection et à la promotion des droits de l’homme”, que “d’énormes progrès ont été réalisés”, mais “qu’il reste encore beaucoup à faire”. Reporters sans frontières demande au président chinois de s’atteler à améliorer la situation des droits de l’homme en commençant par libérer les 107 journalistes et blogueurs actuellement derrière les barreaux.
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Updated on 20.01.2016