La famille du journaliste Shirko Jahani reçoit de ses nouvelles mais ignore toujours où il est détenu
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Reporters sans frontières exprime son soulagement après avoir obtenu la preuve que Shirko Jahani était toujours en vie. Le 13 décembre 2006, il a été autorisé à contacter sa mère et son épouse. Le journaliste, qui paraissait affaibli au téléphone, n'a pu donner aucune indication concernant le lieu où il se trouve.
"Alors que les détentions au secret sont souvent synonymes de tortures et de maltraitance, nous craignons pour la sécurité de Shirko Jahani et demandons aux autorités iraniennes de faire preuve de transparence en communiquant de nouvelles informations à son sujet", a déclaré l'organisation.
La famille du journaliste qui vit dans le nord-ouest du pays a multiplié les appels aux prisons avoisinantes pour tenter de le localiser, mais sans succès.
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12.12.2006
Reporters sans frontières demande aux autorités iraniennes de fournir des preuves de vie du journaliste Shirko Jahani
Reporters sans frontières demande aux autorités iraniennes de fournir des preuves de vie du journaliste Shirko Jahani, détenu arbitrairement depuis le 27 novembre 2006 dans la prison de Mahabad (nord-ouest de l'Iran), après avoir reçu des informations faisant état de son décès.
“Cela fait une semaine que la famille de Shirko Jahani est sans nouvelles de lui. D'abord incarcéré à la prison de Mahabad, où il était détenu avec des prisonniers de droit commun, le journaliste aurait été transféré le 6 décembre vers un lieu inconnu. Aujourd'hui, nous craignons le pire et exigeons des autorités qu'elles nous informent sur son état de santé”, a déclaré l'organisation.
Contactée par Reporters sans frontières, l'épouse de Shirko Jahani a déclaré avoir reçu le 12 décembre 2006 un appel téléphonique d'un individu se présentant comme un membre des services de renseignements de Mahabad. Ce dernier lui a affirmé que le journaliste aurait succombé à une crise cardiaque après être tombé dans le coma.
Shirko Jahani, collaborateur de l'agence de presse turque Euphrate à Mahabad, avait été convoqué le 27 novembre 2006 au parquet de la ville. Les forces de l'ordre l'avaient immédiatement placé en détention sur ordre du procureur. Le journaliste est poursuivi pour avoir rédigé des articles critiques publiés dans des médias étrangers. Il est également connu pour son appartenance à l'Organisation de défense des droits de l'homme au Kurdistan iranien, fondée par le journaliste Mohammad Sedigh Kabovand.
Shirko Jahani avait refusé de payer sa caution fixée à cinq millions de toumen (environ 4000 euros) et avait entamé très rapidement une grève de la faim pour protester contre son arrestation arbitraire.
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Updated on
20.01.2016