La direction de la NUSOJ tombe dans une embuscade tendue par des bandits : un mort, un blessé
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Une voiture transportant des responsables de l'organisation partenaire de Reporters sans frontières en Somalie, la National Union of Somali Journalists (NUSOJ), est tombée dans une embuscade tendue par trois hommes en armes, le 4 août 2006, sur la route entre Baïdoa (Centre-Sud) et Mogadiscio (Sud-Est), au cours de laquelle leur chauffeur, Madey Garas, a été tué.
“Comme nos amis de la NUSOJ, nous sommes sous le choc de cet acte de banditisme meurtrier, qui a coûté la vie à un collaborateur des médias. La situation en Somalie est effrayante pour les journalistes et les défenseurs de la liberté de la presse. Ils s'exposent à la violence généralisée qu'endure la population, en plus de devoir subir les diktats des puissants. Nous présentons nos sincères condoléances à la famille du chauffeur assassiné et réaffirmons notre engagement déterminé auprès de la NUSOJ pour faire prévaloir la liberté et l'indépendance des journalistes somaliens”, a déclaré Reporters sans frontières.
Omar Faruk Osman, secrétaire général de la NUSOJ, et Fahad Mohamad Abukar, le vice-président du Conseil suprême de l'organisation, se rendaient à Mogadiscio depuis Baïdoa, dans une voiture conduite par Madey Garas, un chauffeur expérimenté originaire de la région de Bay. Leur sécurité était assuré par deux hommes armés. Peu après 9 heures 30, à environ 45 km de Baïdoa, les passagers de la voiture ont aperçu un barrage sur la route, tenu par trois hommes en armes leur faisant signe de s'arrêter. Lorsque les gardes du corps de la NUSOJ ont sorti leurs armes, les hommes tenant le barrage ont ouvert le feu sur la voiture, tuant sur le coup Madey Garas d'une balle dans la tête.
Les gardes du corps ont alors répliqué et sont parvenus à mettre les hommes armés en fuite. Durant les échanges de tirs, Fahad Mohamad Abukar a été blessé à la main droite par des éclats. Il a été soigné dans la localité la plus proche, à une soixantaine de kilomètres de Baïdoa.
“Nous sommes très choqués, après cet événement tragique et stupide. Nos vêtements sont couverts du sang de notre chauffeur, dont la mort nous a profondément affligé. Nous irons à Mogadiscio malgré tout”, a déclaré Omar Faruk Osman, contacté par téléphone par Reporters sans frontières.
Publié le
Updated on
20.01.2016